Obasanjo: « La ZLECAF CONTRIBUERA À NOTRE DÉVELOPPEMENT »

Quelques passages du discours d’Olusegun Obasanjo, Président du Conseil d’Administration de la CODA, à l’ouverture mardi dernier du dialogue politique avec les associations d’entreprises dans la mise en place de la ZLECAF… C’est dit…

« Il convient de noter que l’exécution de la ZLECAF est également cruciale pour le succès des programmes de développement de l’Afrique, y compris l’Agenda 2063 de l’UA et le développement durable global en Afrique. L’intense soutien que la ZLECAF a reçu des États membres de l’Union Africaine est une indication claire qu’il s’agit de l’un des programmes clés les plus proches du cœur des Africains. En tant que tel, nous devons tous faire notre part pour assurer sa mise en œuvre complète et efficace. »

« L’intégration africaine a également été considérée comme un moyen de surmonter les limites de ses petites économies fragmentées en créant un marché plus vaste qui permettrait d’exploiter les économies d’échelle, créer des opportunités commerciales et attirer les investissements. »

« Outre les problèmes de régions éclatées, la création désorganisée de regroupements régionaux a entraîné des chevauchements d’institutions, des chevauchements d’efforts et une surconsommation de ressources limitées. »

« En dépit de sa taille géographique en tant que continent, la réalité est que l’Afrique, avec ses 55 États fragmentés, est un acteur relativement petit dans l’arène économique mondiale. »

« Le défi demeure que l’Afrique est encore à de faibles niveaux de contribution au commerce mondial et la part du commerce intra-africain au commerce total. Les chiffres récents de l’OMC montrent que la part de l’Afrique dans les exportations mondiales est de 2,5 %, ce qui est assez faible par rapport à d’autres régions du monde où l’Europe a une part de 37,6 %, l’Asie 33,6 % et les Amériques 17 %. Cela n’est toutefois pas surprenant étant donné que le rôle du continent a été de fournir en grande partie des matières premières non transformées au reste du monde et qu’il a une part très faible dans les chaînes de valeurs mondiales. »

« En termes de chiffre d’affaires mondial, la valeur marchande des fèves de cacao à la ferme a été estimée à 9 Milliards de dollars en 2016, contre 112 Milliards de dollars la même année pour les ventes totales de chocolat en aval. Des statistiques troublantes comme celle-ci montrent clairement pourquoi l’intégration régionale est importante pour la croissance de l’Afrique. »

« Etant donné que la part des produits de l’Afrique destinés au reste du monde sont de plus de 80 %, cela signifie que la fortune des pays africains est liée à celle de ses partenaires commerciaux, ce qui expose l’Afrique à des chocs commerciaux récurrents. »

« On estime que le commerce intra-africain peut augmenter de 52 % après le début des échanges à la suite de réductions tarifaires seulement, tandis qu’il va plus que doubler si les barrières non tarifaires, y compris les procédures douanières oppressives, sont abordés. »

« La ZLECAF ne nous réunira pas seulement, mais contribuera également grandement à notre développement. »

 

© Financial Times

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