Aliou Cissé l’entraineur, il se qualifie facilement. Il atteint toujours le dernier carré. Il ne perd pas…sauf face aux grandes équipes. Ses statistiques sont excellentes. Bravo à lui. En terme de résultats et de constance, il fait mieux que tous les entraineurs passés ici. Après avoir dit cela, amoureux de foot qu’on est, on ne peut rester sur des statistiques. Sauf peut-être ceux qui ne regardent que le classement FIFA.
Le fait est qu’il n y a pas un seul secteur où les erreurs d’il y a 5 ans semblent être rectifiées. Par exemple, nous tirons toujours aussi mal les corners et les balles arrêtées. Le manque de visibilité sur un projet de jeu clair interpelle.Tout le monde le sait, on est pas très loin. N’empêche, on y arrive toujours pas. Le potentiel est là. Tout le monde le sait. Edouard Mendy, Sadio Mané, Kalidou Koulibaly, peu d’équipes ont une telle colonne vertébrale. Mais pouvons-nous, nous contenter de répéter année après année: le potentiel est là ?
Le match nul de ce mardi fait peur. À part quelques rares transmissions réussies, le jeu était pauvre, laborieux. Eswatini, à domicile en plus, le Sénégal doit être, quand même, un cran au-dessus. Certains te diront « tout peut arriver en foot ». Ça fait sourire ce genre d’argument. En tout cas, le doyen Abdoulaye Diaw en bon connaisseur a raison de dire que « la cata a été évitée. » Grand merci à l’arbitre qui a tardé à siffler la fin du match. Une grande équipe c’est aussi avoir de la veine…N’est-ce pas ?
Le chantier d’Aliou est encore ouvert. Il a des choses à revoir rapidement. De grâce cher Aliou n’écoute pas ceux qui te disent tout va bien ou ce n’est qu’un faux pas. Heureusement qu’il semble conscient de la dangerosité de la pente que prend son équipe. « Forcément on a des regrets parce que ce n’était pas le plan. Le plan, c’était de prendre les six points, on n’a pas réussi à le faire. Oui, honnêtement, il y a des regrets » a-t-il réagi à la fin du match.
Depuis le quart de finale contre le Cameroun en 2017, jusqu’à la finale contre l’Algérie, le Sénégal n’y arrivait pas avec les grands. Fort avec les faibles et faible avec les forts. Devient-on maintenant faible avec les faibles ?
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