LA SEDIMA PATAUGE À NDINGLER (Touré Mandémory)

Boubacar Mandémory Touré . Du danger des fausses solutions ! C’était prévisible. Le Président de la République avait parrainé un arrangement provisoire dans le cadre du conflit opposant Ndingler à la SEDIMA. Cet arrangement permettait aux autochtones de cultiver leurs propres terres pendant la saison agricole passée. Ce n’était pas, bien évidemment, la solution idoine susceptible de régler le problème quant au fond. Ce replâtrage bancal aura calmé les nerfs le temps d’une saison.

 

Avec l’hivernage qui pointe, les paysans retrouvent tout naturellement le chemin de leurs champs, autrement dit le problème central ressurgit avec ses germes de troubles sociaux et de ruine économique. Le Préfet de Mbour préfère mettre dos à dos les deux parties en interdisant purement et simplement l’accès des terres objet du litige à tous les protagonistes de l’affaire.

L’histoire bégaie et les ayant droits, je veux dire les paysans dont la voix ne porte pas aussi loin que les puissants de la Nation, continuent de subir les graves conséquences de cet abus de pouvoir. C’est d’autant plus inacceptable que les Autorités donnent l’impression de ne pas vouloir trouver une solution définitive à la question.

Nous avons eu l’occasion de demander, de vive voix, à Monsieur Babacar Ngom patron de la SEDIMA, de renoncer aux 75 hectares problématiques, et de les restituer aux paysans de Ndingler. C’est, me semble-t-il le meilleur moyen de mettre fin à ce bras de fer disproportionné et injuste et de rétablir la paix et de créer les conditions d’une cohabitation mutuellement avantageuses pour lui-même et les riverains de ses terres. Je rappelle que dans cette perspective, la SEDIMA conserverait encore 225 hectares à exploiter, c’est-à-dire les trois quarts du terrain.

Je comprends que pareille démarche nécessiterait toute une procédure pour reconsidérer le titre foncier actuel mais le jeu en vaut la chandelle parce que, in fine, les Ndinglerois sortiront vainqueurs de ce conflit insensé. Il n’est pas possible d’envisager que l’on sacrifie toute une communauté par le fait de spolier ses terres pour l’on ne sait quel projet . »

 

 

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