Moyen Orient : et si Trump changeait de Cap ?

Le Président Donald Trump est déroutant. En décidant de retirer les troupes américaines de Syrie, Donald Trump a pris tout le monde de court, mais n’a t-il pas été élu pour cela ? Les Américains qui l’ont élu ne souhaitent-ils pas se recentrer sur eux-mêmes ? En tout cas, Trump ne veut plus des Etats-Unis comme gendarme du monde.

En juillet dernier, à la tribune des Nations-Unies, le chef de la Maison Blanche faisait part de sa volonté de sortir de l’unilatéralisme. Pour lui, l’Amérique perd des hommes et de l’argent pour un résultat peu convaincant. Sous ce rapport, il suit l’allié turc, dont le President Erdogan lui avait suggéré de se retirer de la Syrie.

« Nous croyons que lorsque les nations respectent les droits de leurs voisins et défendent les intérêts de leurs peuples, elles peuvent mieux travailler ensemble pour s’assurer des bienfaits de la sécurité, de la prospérité et de la paix. Chacun d’entre nous ici aujourd’hui est le représentant d’une culture distincte, d’une histoire riche et d’un peuple lié par une mémoire, une tradition et des valeurs qui font de nos patries des endroits comme nulle part ailleurs sur terre. C’est pourquoi l’Amérique choisira toujours l’indépendance et la coopération à la place de la gouvernance mondiale, du contrôle et de la domination. Je respecte le droit de chaque nation dans cette salle de suivre ses propres coutumes, croyances et traditions. Les Etats-Unis ne vous diront pas comment vivre ou prier. Nous vous demandons seulement de respecter notre souveraineté en échange «  a soutenu le Président américain.

Le Chef de l’exécutif américain semble désormais convaincu que l’Occident s’est enlisée au Moyen Orient. Pour le moment, seuls 2000  » Boys » sont concernés par le retrait américain, mais le symbole est fort. Récemment, dans une interview accordée à CNN, Donald Trump a rappelé que l’action des Etats-Unies en Irak ou en Libye n’avait pas été une franche réussite et a plutôt apporté le chaos.

 » Le monde serait plus sûr à 100% avec Saddam Hussein en vie. Je ne dis pas que c’est un brave type, mais il n’y avait pas de terroristes en Irak, il les aurait anéantis. vous avez vu ce qu’il se passe en Irak maintenant ? C’est devenu le camp d’entraînement des groupes terroristes. C’est pareil en Libye. Le pays n’existe plus «  , s’est emporté le President Trump.

Néanmoins, plusieurs questions se posent. Si l’Amérique de Trump ne veut plus jouer au gendarme du monde, pourquoi soutenir unilatéralement Jérusalem comme capitale d’Israël ? En attendant d’y voir plus clair sur ce changement de cap subit, ce sont les tenants de la gouvernance mondiale qui tremblent, tandis que l’Iran, la Turquie et la Russie jubilent… Jusqu’au prochain tweet de Trump ?

Dans un autre registre pour montrer comment Donald Trump est imprévisible, Chris Matthews, éditorialiste politique de la chaîne MSNBC vient de révéler que le président américain pourrait même prochainement choisir de démissionner pour s’éviter une inculpation dans l’enquête sur l’ingérence de la Russie dans la campagne présidentielle de 2016.

 

 

Credits : Wired.com

 

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