Etrange épidémie de « conflits endogènes » au service des nouvelles géostratégies de prédation?

Paraîtrait que la source de l’insécurité au Burkina Faso (membre du G5-Sahel) relève d’un « conflit endogène », autrement dit d’une « guerre civile », selon les récents propos de l’ambassadeur de France au Burkina (publiés sur le site du Sénat français après la rencontre du groupe d’amitié France – Burkina Faso).

Doit-on donc comprendre que l’insécurité – ou terrorisme – curieusement identique, au Mali notamment et au Niger, et pourquoi pas aussi en République Centrafricaine et en République démocratique du Congo et sa « balkanisation » en cours, prend aussi sa source dans des « conflits endogènes »?

Le danger d’un révisionnisme déjà légendaire, non même plus du passé, mais déjà du présent, menace l’Afrique subsaharienne plus que jamais. La qualification du passé de demain est déjà dans sa phase de naturalisation par le fait accompli.

Où sont les Ki-Zerbo et autres érudits véridiques d’aujourd’hui? Le Pays des Hommes Intègres et tout le Sahel en tout cas en appelle à la multiplication de votre engagement plus que jamais.

De là-haut, Thomas Sankara contemple sa courte mais efficace et marquante oeuvre sur le terrain, dépassé par la série de « conflits endogènes » munis du même logo à travers le Sahel, voire l’Afrique.

Et plus largement, au bout du chemin de ce populisme militaro-politique supranational, l’induction de nouveaux imaginaires territoriaux au service d’une prédation stratégiquement repensée. L’Homme est devenu véritablement superflu dans ces affaires-là, dans un contexte de banalité du Mal, tel que théorisé par Hannah Arendt sous d’autres cieux.

Entre partitions surnaturelles et séparatismes pour incompatibilité avec l’humeur « centrale », on est dans une néo-géographisation à double vitesse qui enfonce encore et toujours l’Afrique dans une dépendance exponentielle.

Courage les Gens!!

Photo Une © : UNICEF/Gilbertson V

D’origine britannique, Rebecca Tickle est d’abord une passionnée de l’histoire et du destin de l’Afrique. Elle baigne dans l’esprit du continent dès sa petite enfance à travers son père journaliste, qui sillonne le continent africain durant les années de la Guerre froide. Après une carrière d'infirmière diplômée bien remplie et l’achèvement d’une licence en sciences sociale et politiques reconnue par l’Université de Lausanne, Rebecca Tickle a travaillé dans le domaine de la résolution de conflit, de la gestion de projet de médiation humanitaire et de la communication. Elle s’engage comme chargée de communication puis comme secrétaire générale dès 2009 à la Fondation Moumié basée à Genève, organisation œuvrant pour la réhabilitation de la mémoire coloniale et postcoloniale des héros nationalistes camerounais. S'intéressant également à l’histoire mouvementée de la République Centrafricaine depuis 1960, ainsi que globalement à l’Afrique centrale, elle se penche sur les dénominateurs communs qui caractérisent le continent africain. Portant une attention particulière au renforcement des capacités de la société civile et aux rapports de pouvoir dans les médias face aux actualités du macrocosme africain, Rebecca Tickle se plonge volontiers dès qu’elle en a l’occasion dans cet univers qui lui tient tant à coeur, à travers la littérature, les cinémas d’Afrique et ses voyages. Un Master d’études africaines en cours de finalisation à l’Université de Genève, sa curiosité insatiable et sa veille attentive des nouvelles de l’Afrique dans le monde, lui permet de faire des analyses fortes et de participer à bon nombre d’activités et de débats dans les différentes perspectives de ses domaines d’intérêt. Rebecca Tickle collabore avec la rédaction de Kirinapost depuis son lancement en 2016.

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