Agresseurs en scooters : Et si on leur faisait honte ?

Il ne se passe pas de jours sans que vous n’appreniez qu’une de vos connaissances s’est faite agresser, voler et brutaliser face à des gens impuissants ou pire, indifférents, par deux jeunes hirsutes et armés de machettes, juchés sur un scooter.

Navrante banalité. Laquelle n’est malheureusement confrontée qu’à une affligeante impuissance de nos forces de polices plus enclines à « contrôler » les permis de conduire de chauffeurs de taxis qu’ils côtoient pourtant quotidiennement.

Que faire face à ces barbares insensibles et lâches dont les cibles, pleutres qu’ils sont, sont souvent féminines ? Ils font de leur impunité un passe-droit pour terroriser les populations, et les substances psychotropes qu’ils avalent leur tiennent lieu de courage.

Alors, plutôt que d’aller pour un énième séjour en prison où ils se reposent en fait, et y jouissent du statut de cadors de caniveau, peut-être faudrait-il envisager de les faire écrouer, une fois sévèrement condamnés, dans les prisons situées dans leurs régions, et villes d’origine, où il leur serait imposé comme application de leurs peines, d’aller balayer les rues où leurs mères et copains et surtout copines d’enfance habitent encore.

Puisqu’ils sont dénués de compassion, ils sont certainement sensibles à la honte qu’éprouveraient leurs parents, eux qui les croyaient, au pire, pianistes dans un bordel… Si ces peines étaient ainsi appliquées, et sans faiblesse, ils y regarderaient peut-être à deux fois avant d’abattre leurs coupe-coupe sur d’innocentes personnes qui n’ont eu que le tort d’avoir travaillé pour pouvoir s’acheter un téléphone portable ou un ordinateur…

Les salauds qu’ils sont, peuvent être insensibles aux coups de matraques de matons désabusés, mais il est possible qu’ils puissent craindre de faire mourir de honte leurs vieilles mères, qui depuis leurs villages les rêvent en hommes valeureux. Et puis il y aurait aussi leurs pères qui pourraient considérer du haut de leur dignité, qu’ils leur ont donné la vie et qu’ils peuvent tout aussi bien la reprendre, jurisprudence Marvin Gaye oblige… Option qui serait salutaire et …sanitaire…

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Journaliste de formation, J.P.C est une voix radiophonique unique mais aussi une plume corrosive. Ses analyses fines sur la vie politique, sociale et culturelle du Sénégal font références. Ses éditos sont sur Kirinapost.

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