L’enseignement dans le monde : les devoirs sont-ils faits ? (Part II)

Une crise mondiale de l’apprentissage

Si la crise de l’apprentissage persiste, c’est en grande partie parce que la plupart des systèmes éducatifs des pays en développement ne permettent guère de savoir précisément qui apprend quoi parmi les élèves. De ce fait, il est difficile d’agir pour résoudre les problèmes d’apprentissage. En outre, étant donné l’incertitude quant aux types de savoir-faire que les emplois de demain exigeront, les écoles et les enseignants doivent préparer leurs élèves à acquérir bien davantage que des compétences élémentaires en lecture et en écriture : ces jeunes devront aussi être capables d’interpréter l’information, de se forger une opinion, d’être créatifs, de savoir communiquer, de travailler en équipe et d’être résilients.

Aux yeux de la Banque mondiale, l’enjeu de l’éducation aujourd’hui est de faire en sorte que chaque enfant puisse apprendre et maîtriser les compétences dont il aura besoin pour devenir un travailleur et un citoyen productif, épanoui et investi. Nous nous attachons à aider les enseignants de tous niveaux à être plus efficaces pour faciliter les apprentissages, à améliorer les méthodes pédagogiques ainsi que la gestion des écoles et des systèmes éducatifs, tout en veillant à ce que les apprenants de tous âges, depuis les enfants de maternelle jusqu’aux adultes, acquièrent les aptitudes nécessaires pour réussir.

Un bon enseignant peut tout changer

Il est de plus en plus évident que la crise de l’apprentissage est, au fond, une crise de l’enseignement. Pour que les élèves apprennent, il leur faut de bons enseignants (a). Pourtant, bien des systèmes éducatifs ne se soucient guère de ce que savent les enseignants, de la façon dont ils font cours, voire de leur présence en classe.

Heureusement, dans tous les pays, il y a des enseignants dévoués et enthousiastes qui, malgré les difficultés, enrichissent et transforment la vie de leurs élèves. Ces héros surmontent tous les obstacles pour transmettre les savoirs avec passion, créativité et détermination.

L’une de ces enseignantes exemplaires travaille à l’école Oued Eddahab de Kenitra, au Maroc. Dans la salle de classe aux couleurs vives dont elle a elle-même peint les murs, cette enseignante utilise YouTube pour créer des outils pédagogiques grâce auxquels tous ses élèves apprennent et participent en s’amusant. Ici, chaque lettre de l’alphabet est associée au bruit d’un animal et à un mouvement. Quand elle prononce un mot, elle l’épelle à voix haute avec les sons et les gestes associés pour que les élèves l’écrivent. Elle peut ainsi facilement repérer les enfants en difficulté et adapter le rythme de la leçon pour leur permettre de rattraper les autres. Tous ses élèves sont attentifs et participent à la classe, sans craindre de se tromper. La volonté de cette enseignante est de veiller à ce que TOUS les enfants apprennent.

« La résolution de la crise de l’apprentissage exige de soutenir les enseignants : leur rôle est capital, car c’est essentiellement d’eux que dépend ce que les élèves apprennent ou non à l’école. » Jaime Saavedra Directeur principal du pôle Éducation à la Banque mondiale… À suivre.

Source & Crédit Photo: Banque Mondiale

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