La plus grande Zone de Libre Echange sera en Afrique

Les travaux du 12ème sommet extraordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UA qui ont débuté dimanche à Niamey, lancent la naissance de Zone de Libre Echange Continental Africaine (ZLECAF). Jusqu’ici sceptique, le Nigeria a enfin signé l’accord dimanche. Seule l’Erythrée n’ est pas encore passée à l’acte, mais a signifié qu’elle est  désormais disposée à le faire. 

L’Entrée en vigueur de la ZLECAF est l’événement le plus important dans la vie de notre continent depuis la création de l’OUA (Organisation de l’unité africaine) en 1963 et sa transformation en Union Africaine », s’est réjoui le président Nigérien Mouhamadou Issoufou hôte du sommet de l’instance africaine avec le lancement de la prochaine zone.

Ce projet, selon Issoufou montre l’intérêt que les Etats et les peuples d’Afrique attachent à l’accroissement des échanges intra-africains.

Pour le docteur Vera Songwe, Secrétaire Exécutive de la Commission Economique pour l’Afrique (CEA), c’est une étape cruciale dans le développement multiforme de l’Afrique qui va être franchie. En marge de l’ouverture du sommet extraordinaire des chefs d’Etat de l’UA, une réunion sur les enjeux de l’accord de la Zone de libre-échange continentale africaine, a réuni, investisseurs et spécialistes des questions économiques.

« Nos chefs d’Etat, nos dirigeants et notre secteur privé, ont décidément pris l’option d’avoir une autonomie économique. Quand je pense à la zone de libre-échange continentale africaine, je pense à un panafricanisme économique, une libération économique du continent, qui veut dire qu’on va s’intégrer davantage » a soutenu Vera Songwe.

Quelque 4.500 délégués et invités, dont 32 chefs d’Etat et plus de 100 ministres, étaient présents pour l’événement dans la capitale nigérienne.

L’idée de la création la ZLECAF avait été déclinée dans le Traité d’Abudja en 199. Il indiquait que les Etats africains devraient renforcer leurs Communautés Economiques Régionales (CER) en intégrant et en coordonnant leurs politiques commerciales.

C’est en mars 2018, lors du Sommet de Kigali que les Etats membres de l’UA signataires de l’Accord portant création de la ZLECAF ont donné un signal fort pour la consolidation et le renforcement des échanges commerciaux intra-africains dans l’objectif de la création d’un marché africain unique.

Le moment est historique. Ce qui fait dire au président de la Commission de l’Union Africaine, Moussa Faki Mahamat que les « pères fondateurs doivent être fiers car un vieux rêve se réalise ». En effet, c’est un marché de 1,2 Milliard de personnes et de de 3.000 milliards de dollars, sans aucun droit de douane ni restriction à la frontière, qui s’annonce pour le continent noir.

Bien évidemment, la concrétisation de la ZLECAF va prendre du temps. Même si le marché devrait être actif à partir du 1er juillet 2020, Il faut donner un calendrier pour que tout le monde puisse jouer son rôle dans la préparation du marché (unique) », a expliqué le commissaire au Commerce et à l’Industrie de l’UA, Albert Muchanga.

« Les pays les moins développés ont dix ans pour supprimer les droits de douane. Un groupe de six pays (parmi les moins développés, dont le Niger et le Malawi) » a obtenu 15 ans, a précisé à l’AFP Cristina Chatima, directrice du commerce du Malawi repris par lecho.be.

 

Crédits: AFP

 

 

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