VIVA L’ ALGÉRIE !

Je suis un peu Algérien de cœur. Je suis donc toujours triste lorsque l’équipe nationale d’Algérie de foot est éliminée.

Il n’y a pas plus passionné qu’un supporter algérien. Dans chaque coffre de voiture d’un Algérien, il y a le drapeau algérien. Seuls les Brésiliens font à peu près la même chose. Même en finale de Coupe du monde de foot Italie-Allemagne, on verra un supporter algérien brandir le drapeau algérien dans les gradins😀.

J’aime surtout l’Algérie pour son passé panafricaniste, indépendantiste. Le pays était le repaire de tous les indépendantistes africains harcelés dans leur pays. Dans les années 1950, un étudiant nigérien est chassé de la Sorbonne à Paris pour ses agitations jugées politiques par la direction. Les Algériens étaient les premiers à le soutenir financièrement. Même les combattants Black Panthers, partis des USA, trouvaient refuge à Alger.

Ce n’est donc pas un hasard si Frantz Fanon y a été bien accueilli. C’est à Alger aussi, au cimetière des « Shouhada » (le cimetière des martyrs de la guerre), que son corps repose.

L’équipe ivoirienne me réconcilie avec le football. Elle allie beau jeu et efficacité devant les buts. Tout ce qui manque à l’équipe du Sénégal. Il y a un projet de jeu, avec un système de remplacement judicieux. On voit que l’entraîneur participe au jeu par ses ajustements réussis. Il y a aussi un mélange d’anciens et de nouveaux. C’est la meilleure manière d’assurer une douce transition de générations.

Si l’Algérie avait marqué le pénalty, le match aurait été autre probablement. Mais aujourd’hui, les dieux étaient ivoiriens.

L’équipe d’Algérie semble débuter une phase de déclin. Elle semble ne plus pouvoir aller plus loin. Tout ce qui monte finit par descendre, dit-on.

Je commence vraiment à prendre goût au jeu😀

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Khadim Ndiaye est philosophe, historien et éditeur sénégalais. Membre du Collectif contre la célébration de Faidherbe, il travaille beaucoup sur les questions de mémoires et celles qui touchent au fait coloniale. Grand militant des langues nationales, Khadim est auteur de: "Le français, la francophonie et nous". Les analyses de ce disciple de Cheikh Anta Diop, élève de Boris Diop et de Souleymane Bachir Diagne sont sur Kirinapost.

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