Le 9 décembre, c’est la journée internationale de la lutte contre la corruption. Le fléau fait partie des freins qui empêchent l’Afrique notamment de se développer.
Le monde d’aujourd’hui est confronté à certains de ses plus grands défis depuis de nombreuses générations – des défis qui menacent la prospérité et la stabilité des populations du monde entier. Le fléau de la corruption est étroitement lié à la plupart d’entre eux. Source: ONU
La corruption a des impacts négatifs sur tous les aspects de la société et est profondément liée aux conflits et à l’instabilité qui compromettent le développement social et économique et sapent les institutions démocratiques et l’état de droit.
Non seulement la corruption fait suite à un conflit, mais elle peut aussi en être l’une des causes profondes. Elle alimente les conflits et entrave les processus de paix en sapant l’état de droit, en aggravant la pauvreté, en facilitant l’utilisation illicite des ressources et en assurant le financement des conflits armés.
La prévention de la corruption, la promotion de la transparence et le renforcement des institutions sont essentiels si l’on veut atteindre les cibles prévues dans les objectifs de développement durable.
La Journée internationale de lutte contre la corruption (IACD) 2023 vise à souligner le lien crucial entre la lutte contre la corruption et la paix, la sécurité et le développement. À la base se trouve l’idée que lutter contre ce crime est le droit et la responsabilité de chacun, et que ce n’est que par la coopération et l’implication de chaque personne et institution que nous pourrons surmonter l’impact négatif de ce crime. Les États, les responsables gouvernementaux, les fonctionnaires, les responsables de l’application des lois, les représentants des médias, le secteur privé, la société civile, les universités, le public et les jeunes ont tous un rôle à jouer pour unir le monde contre la corruption.
La Journée internationale de lutte contre la corruption 2023 commémore le vingtième anniversaire de la Convention des Nations Unies contre la corruption. Alors que nous célébrons cette étape importante, nous réfléchissons aux changements positifs apportés par les efforts collectifs menés dans le cadre de la Convention. Il est tout aussi crucial d’examiner les lacunes qui subsistent et auxquelles il faut prêter attention pour que ce mécanisme continue de se renforcer dans les années à venir.
Contexte
La corruption est un phénomène social, politique et économique complexe, qui touche tous les pays. Elle sape les institutions démocratiques, ralentit le développement économique et contribue à l’instabilité gouvernementale.
La corruption s’attaque aux fondements des institutions démocratiques en faussant les élections, en corrompant l’État de droit et en créant des appareils bureaucratiques dont l’unique fonction réside dans la sollicitation de pots-de-vin. Elle ralentit considérablement le développement économique en décourageant les investissements directs à l’étranger et en plaçant les petites entreprises dans l’impossibilité de surmonter les « coûts initiaux » liés à la corruption.
Le 31 octobre 2003, l’Assemblée générale a adopté la Convention des Nations Unies contre la corruption (A/RES/58/4), et a prié le Secrétaire général de charger l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) d’assurer le secrétariat de la Conférence des États Parties à la Convention. Depuis lors, 190 parties se sont engagées à respecter les engagements de la convention en matière de lutte contre la corruption, ce qui témoigne d’une reconnaissance quasi universelle de l’importance de la bonne gouvernance, de l’obligation de rendre compte et de l’engagement politique.
Le 9 décembre a été déclaré Journée internationale de lutte contre la corruption, afin de sensibiliser le monde à ce problème et pour faire connaître le rôle de la Convention en matière de lutte et de prévention.
À l’occasion de son vingtième anniversaire, il est important de rappeler que cette convention et les valeurs qu’elle promeut sont plus importantes que jamais, ce qui exige que chacun unisse ses efforts pour lutter contre ce crime. Le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et l’ONUDC sont à l’avant-garde des efforts entrepris contre la corruption.
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