Le penseur Boubacar Boris Diop nous dit, en quelque sorte sur le Mali que ce qui se passe dans ce pays doit tous nous interpeller, en dépit du peu d’informations fiables délivrés par les médias mainstream. Il a raison !
Si le Mali tombe, c’est toute l’Afrique occidentale qui en pâtit en premier. Ce qui s’y déroule, c’est un combat pour la souveraineté. Les autorités de la transition et une bonne partie de la société civile l’ont fait savoir.
La question qui se pose est celle-ci: le Mali est-il en droit de diversifier ses partenaires, y compris militaires, en tant que pays souverain, ou doit-il obtenir d’abord l’aval d’un autre pays?
L’Algérie et la Russie ont organisé récemment des manœuvres militaires conjointes et personne n’y a trouvé à redire. La Russie est même devenue, depuis peu, le premier fournisseur de l’armée algérienne en équipement militaire.
Le passé éclaire le présent : les compromissions des élites, les indépendances négociées, tout cela impacte négativement le présent. Il y a encore des États qui considèrent d’autres comme leur chasse gardée du fait de dossiers du passé mal résolus.
S’imaginer, disait Kwame Nkrumah, que les puissances coloniales voudront, sans contrainte, apporter à leurs colonies la liberté et l’indépendance sur un plateau d’argent, c’est le summum de la folie.
Il faut arracher sa liberté et se donner les moyens de sa souveraineté. Il faut être prêt à en payer le prix. Sinon, c’est un développement compromis et une servitude éternelle.
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