L’EXCEPTION SÉNÉGALAISE

Dans le contexte actuel de l’immédiateté, du planning cocotte minute et du buzz, s’essayer à un diagnostic sans complaisance du football sénégalais est plus qu’une sinécure. Ce serait plutôt une dissertation mal comprise tant les éléments d’appréciation et d’analyse pour étayer le (s) point (s) focal (aux) seront soit incompris ou méconnus . Le football de notre pays est un anachronisme avec ses tentacules Tant son organigramme, sa structure et son mode de fonctionnement défit toute logique et compréhension.

Par la force des choses et la spontanéité d’une génération talentueuse nous sommes – enfin- devenus champions. Mais par le parchemin et l’itinéraire, tout n’a past été linéaire et conséquent.

À la lecture de ces quelques lignes je suis sûr que les responsables du foot, les patriotes chauvins adeptes du Sénégal Rek se sentiront  indexés et attaqués mais le but de cet essai est de plutôt les inviter à une réflexion et une introspection.

Le football local est sous perfusion, nos clubs sont à peine compétitifs sur l’échiquier continental pour ne pas dire moribonds, la charte définissant le football professionnel ne cesse d’être bafouée et foulée au pied sans qu’il n’y ait une envie ou une volonté d’y remédier.

Le mode d’élection de nos structures fédérales de l’extérieur semble plus nébuleux que transparent. Les textes régissants les modalités et conditions de son fonctionnement mériteraient un check-seeing pour mieux en cerner les contours et objectifs. Le désintéressement et la motivation  des uns et autres au sein de la sérail ne doivent souffrir d’aucune suspicion. Parce qu’à mon avis quand un ministre de la république en exercise siège toujours au bureau fédéral alors que le cumul est refusé aux entraîneurs nationaux a tous les niveaux il n’y a pas une volonté saine de transparence et d’équité.

Le football d’élite n’existe pas ou n’existe plus. Nos clubs traditionnels avec leurs palmarès, leurs histoires, leur base populaire ont de la peine à se réinventer pour ne pas dire subsister. Les centres de formations à vocation mercantile foisonnent sans qu’il n’y ait une incidence directe sur la compétitivité et le niveau de nos clubs.

Notre équipe nationale « recrute » plus de binationaux qu’il n’assoie  a partie de la DYN une politique idoine  de formation à la base et de suivi continue et permanent. Instaurer ou créer  une structure d’élite à tous les niveaux comme réservoir nous éviterait cet agrément. Nous parlons de nationalisme, d’expertise locale et de « Gëm Sa Bopp » . Notre coach national  dans la composition de son staff technique s’est pourtant entouré de plus d’étranger que de sénégalais. Qu’en est il de l’expertise locale tant clamé?

Aujourd’hui nous nous enorgueillissons tous du nouveau stade du Sénégal que beaucoup nous envient. Mais la réalité des faits et que nous sommes devenus champions d’Afrique sans infrastructure digne de ce nom. Le problème de la gestion, de l’entretien et surtout de la viabilité de nos infrastructures sportives du fait de l’indiscipline, du laxisme, et du laisser aller se pose toujours avec acuité. Un seul stade homologué et adéquat dans un pays champion d’Afrique n’est point flatteur. Mais que voulez vous? Nous sommes des sénégalais.

L’objet ici n’est point de polémiquer. Il est plutôt d’inviter les uns et les autres à réfléchir, à s’engager afin d’activer ensemble les leviers d’une croissance planifiée avec des objectifs déterminés pour l’essor de notre football national. Le titre de champion ne doit pas être une fin en soi. Au contraire, il doit être une source de motivation pour des lendemains plus euphoriques. À tous les niveaux.

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