Les eurocrates aboient, la caravane sino-arabe passe (par Florent Machabert)

 Les Sommets Chine/Etats arabes et Chine/CCG (Conseil de Coopération du Golfe), deux événements inédits dans l’histoire des relations sino-arabes, se sont tenus cette semaine à Riyad. Et le moins que l’on puisse dire est qu’ils ont débouché sur des résultats fructueux pour toutes les parties prenantes. Le président chinois a notamment appelé à « construire une communauté de destin sino-arabe plus solide », c’est-à-dire à approfondir une histoire amicale vieille de 20 siècles $ et ce, en dépit des milliers de kilomètres qui séparent la Chine des pays arabes. Source: Le Courrier des Stratèges

Au fil des ans, la Chine et le monde arabe ont poursuivi ensemble un développement productif commun par le biais d’une coopération mutuellement bénéfique dans de nombreux domaines. Parmi les pays arabes, 20 ont ainsi signé une coopération avec la Chine dans le cadre de l’initiative La Ceinture et la Route, projet que nous évoquons régulièrement dans Finance & Tic et qui vise à revitaliser les anciennes routes de la soie ; 17 ont exprimé leur soutien au projet et 15 sont même devenus membres de la Banque asiatique d’investissement pour les infrastructures. Dans le cadre du Forum de coopération Chine/Etats arabes, 17 mécanismes de coopération ont par ailleurs été lancés pour élargir et étoffer le programme d’alliance. Avec ces perspectives, la Chine n’est pas près de se faire détrôner comme premier partenaire commercial du CCG et premier marché d’exportation de produits pétrochimiques… Le président chinois a par ailleurs déclaré que « la plateforme de la bourse du pétrole et du gaz naturel de Shanghai sera pleinement utilisée pour le règlement en renminbi des échanges de pétrole et de gaz » aux pays arabesSacré Xi !

La déclaration de la semaine

« La reconnaissance [de la baguette comme symbole de l’UNESCO] ne paie pas les factures. » Jérémy Ferrer, artisan boulanger de Meaux.

Triste constat pour ce boulanger de Meaux en Seine-et-Marne ! Alors que la baguette de pain vient d’être classée au Patrimoine mondial de l’Unesco (on a ainsi vu E Macron sortir de sa poche le long attribut national), de nombreux boulangers français risquent de fermer en 2023. En cause : la hausse des prix de l’électricité et des matières premières, qui met dans une situation plus que délicate quelque 33 000 artisans-boulangers français.

Selon le regroupement Grain de Blé, 80% des artisans-boulangers français ne bénéficient actuellement pas du bouclier tarifaire. Ce sont autant d’entreprises susceptibles de faire faillite. Autre problème pour les boulangers : leur faible marge de manœuvre sur les prix du pain. En augmentant sa baguette tradition de 10 centimes d’euros, Jérémy Ferrer a déjà perdu des clients, ce qui invalide en pratique la théorie économique dite des « biens de Giffen » qui prétend que l’élasticité-prix de la demande des biens de première nécessité (comme le pain, les pâtes, les pommes de terre, etc.) est positive, c’est-à-dire qu’une hausse des prix est censée s’accompagner d’une hausse des quantités consommées. Faut-il en déduire que le pain n’est même plus un produit de base dans la France qui tombe ? La Suite ICI: https://lecourrierdesstrateges.fr/2022/12/17/le

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