Joola: Chronologie d’un destin tragique (fin)

La nouvelle du naufrage 

Selon certaines sources, les gardes côtes Gambiens ont, depuis 3h du matin, informé que le bateau Le Joola avait sombré.
27 septembre. La première ministre de l’époque Mame Madior Boye dira qu’elle n’a été prévenue que vers 8h40.
Les premiers secours qui arrivent sur place sortent d’abord ceux qui ont passé 7h dans l’eau glaciale, ensuite ceux qui étaient sur les radeaux de survie.
Jusqu’à 17heures des équipes se relaient pour dégager ceux qui sont restés coincés dans l’épave. 17h après le naufrage, des bruits se faisaient toujours entendre à travers la coque du bateau. Des personnes demandant de l’aide et cherchant à échapper à la mort.
Une heure plus tard, c’est-à-dire, 18h après le naufrage, plus aucun bruit. Silence totale.
350 corps ont été extraits de l’épave flottante et 141 autres repêchés au large par des navires de pêche ou cargo.
4 jours après le naufrage les recherches sont suspendues. Le chaos.

Gestion de crise

Les familles des victimes sont restées dans le flou absolu puisque des témoins ont affirmé que jusqu’à 13heures, les autorités du Port Autonome de Dakar leur ont assuré que le bateau était en chemin…Mensonges.

Le désarroi gagne le pays tout entier et les pauvres familles de victimes à l’annonce de la nouvelle.
Le président de l’époque Abdoulaye Wade diligente une enquête qui met en place un comité qui, à la fin, révèle qu’il ya eu des dysfonctionnements dans toute la chaîne de responsabilité.
Il précise qu’il ne saurait y avoir de responsabilité collective mais plutôt des successions de responsabilités individuelles qui ont entraîné des fautes et des négligences aussi bien civiles, pénales et administratives.

Des têtes tombent: Le Ministre des Forces Armées de l’époque et le Ministre des Transports. 11 mois plus tard, c’est autour du Chef d’Etat Major Général des armées d’être limogé.
Ce rapport d’enquête date du 5 novembre dernier 2002.
Les responsabilités sont imputables à la marine marchande et à la marine nationale,
1863 passagers dans un bateau censé en transporter 550.
Le dossier sera classé sans suite relativement au délit d’homicide involontaire.
Mais subsiste le délit de non-assistance à personne en danger.

Où en sont les familles ?
Les rescapés et les familles des victimes ont ils tous été indemnisés ?
Quelles leçons avons-nous tiré de cette tragédie ?

Nous n’oublierons JAMAIS LE JOOLA.

 

 

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