Souvent…
Dépité par le brouhaha médiatique
Déçu par les crétineries politiques
Déprimé par l’aphonie des intellectuels
Désabusé par le manque d’originalité des artistes
Une fois…
J’entama par un futur très proche
une toute petite promenade de santé mentale
dans le temps
sur le champs d’un Sénégal devenu
une région d’une Afrique forte, prospère
et souveraine, quelques décennies après
que je sois passé de vie à trépas.
A l’angle d’une rue je vois un sage accompagné
Par un enfant
Ils étaient très intéressés par une plaque
Sur laquelle est inscrit le nom de la rue.
L’enfant demanda :
Grand père c’est qui Guy Marius Sagna ?
Guy Marius Sagna saigna
Sang et eau partout où il estimait
Que la résistance devrait s’organiser
Face à l’impérialisme
Et à la néo-colonisation
Partout où l’oppression se prenait pour la règle
Et voulait réduire l’épanouissement à l’état d’exception.
Mon enfant Guy Marius Sagna était un éveillé
Qui la nuit rêvait d’un Sénégal devenu une région
D’une Afrique devenue une sous-région d’un monde
débarrassé de la pauvreté et de la misère morale et matérielle.
Le jour il faisait don de son corps à un système inique et idiot
pour la réalisation de ses causes
Un système tellement idiot qu’il ignore
Que personne n’a pu enfermer un esprit libre
Ce système tenu par une bande d’abrutis
Pour des broutilles prenait çà et là
Sans jamais se lasser
cette offrande que lui offrait le martyr.
Et croyait avoir arrêté, jugé et emprisonné Guy Marius Sagna.
Qui du fond de sa cellule était plus heureux et serein
que tous les thésauriseurs de deniers publiques,
pauvres types, sangsues des preux citoyens.
Guy Marius du fond de sa cellule était plus épanoui
Que cette horde de niais sans vergogne, sans foi
Qui tourne et retourne sans retenu sans arrêt la loi à leur guise.
Mon enfant l’étape des emprisonnements correspondait
Au deuxième niveau du combat de Guy.
Tu sais mon enfant au début
Ils vous raillent
Ensuite ils vous combattent
Enfin vous triomphez
Le deuxième niveau du combat de Guy
Est l’antichambre de la victoire de Guy
Et maintenant mon enfant, après quelques décennies,
Entre autres symboles du triomphe du combat de Guy
Cette rue qui porte son nom
Nulle part dans ce Sénégal devenu réellement souverain
grâce notamment à l’apport considérable du combat de Guy
Vous ne verrez le nom des juges qui l’enfermaient
Ni les noms les éléments des forces de l’ordre qui le brutalisaient
Ni les serins politiciens à la solde de la France france-africaine
qui se délectaient de ses arrestations.
Tous oubliés, balayés par le vent de l’Histoire.
Ou simplement devenus de simples dindons de la farce historique
Grand père je ne suis pas un ancien membre de la bande à Sandrine
je ne suis pas Alpha Condé
Je ne suis pas Alassane Ouatarra
Je ne suis pas IBK
Mon enfant ceux la aussi hélas ont leurs noms sur des plaques.
Grand père Je suis Guy Marius Sagna
Même là où il n y’a pas de plaques
même s’ils ne restaient que la répression et la prison.
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