7 avril, il y’a 220 ans Toussaint Louverture, héros de la révolution haïtienne, rendait son ultime souffle terrestre au Fort de Joux, où il était prisonnier de Napoléon. Hommage à Toussaint Louverture descendant de la famille royale d’Allada dans l’actuel Bénin.
Le révolutionnaire après avoir combattu pour la lutte de libération haïtienne à qui il avait apporté de précieuses et indispensables victoires, était arrêté par traitrise et déporté en France sous les ordres de Napoléon où il rendait l’âme au cachot glacial du fort de Joux dans le jura, selon nombre d’historiens, assassiné d’une façon ou d’autre autre.
Il revenait à Jean-Jacques Dessalines un de ses valeureux anciens lieutenants de poursuivre l’œuvre de libération par la force, battant l’armée de Napoléon, avant la proclamation de l’indépendance le 1er janvier 1804.
Né esclave en 1743, Toussaint Louverture, à l’origine Toussaint Bréda, du nom de la plantation où il servait, est affranchi dans les années 1760, grâce aux fonctions de confiance qu’il occupait comme palefrenier et à sa connaissance des chevaux et de la médecine.
Il est décrit par Sudhir Hazareesingh, dans sa biographie parue en 2020, comme un « guerrier, législateur, chef providentiel, martyr ». Oui, il passera en un demi-siècle du statut d’esclave à celui de maître et libérateur de la colonie, vainqueur des Espagnols et des Britanniques.
Le surnom « Louverture » lui aurait été pour magnifier sa bravoure. En effet, il est vite reconnu comme étant un fin stratège militaire. En 1791, lorsqu’il rejoint le mouvement insurrectionnel lancé par les esclaves avant de ralier les troupes espagnoles pour combattre les Français. En 1793, la promulgation de l’abolition de l’esclavage sur l’Ile de Saint-Domingue le fait changer de camp. Il s’oppose alors victorieusement aux Espagnols en tant que général puis général en chef des armées françaises de Saint-Domingue.
En 1798, Toussaint Louverture signe le traité d’évacuation de l’Ile par les Espagnols et les Anglais. Il se nomme gouverneur à vie de Saint Domingue et proclame en 1801 l’indépendance du territoire. Bonaparte alors envoie une troupe de vingt-cinq mille hommes pour contrer son pouvoir. A l’annonce du rétablissement de l’esclavage le 20 mai 1802, les combattants de l’île durcissent les combats. Louverture est arrêté alors qu’il était invité à négocier une amnistie. Il est conduit à Brest puis au Fort de Joux dans le Jura où il est soumis à un régime carcéral très dur.Affaibli, il meurt en 1803. Malgré son arrestation, raconte le musée de Armées, la guerre perdure sur l’île jusqu’à la capitulation des troupes françaises. L’indépendance de Saint Domingue rebaptisé Haïti est proclamée.
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