Ce qu’il faudra retenir dans cette ultime présentation de Adji Sarr »la victime » au-delà de l’image superbement photographiée (photoshopée devrais-je dire) c’est ce qualificatif bien distillé dans le texte s’agissant de l’opposant Ousmane Sonko: UN ANIMAL POLITIQUE !
Le qualificatif est loin d’être anodin car on aurait pu passer si il avait utilisé pour décrire la trajectoire politique de ce »novice » dans le jeu le terme le plus adéquat et commun de Bête politique.
Oui, nous entendons souvent dire que Mélanchon(ou un autre comme lui) est une bête politique tant sa capacité de renaître à chaque fois qu’on le prenait pour mort lui collait à sa peau de dur à cuire.
Mais dans le cas de Ousmane Sonko on parle plutôt d’animal avec tout ce que cela englobe de péjoratif.
Nous comprenons très bien les objectifs de ceux qui sont à l’origine de ces attaques avec comme prétexte fallacieux un viol que la violée a déjà décrit comme un acte consenti depuis fort longtemps, allant même jusqu’à demander à son « violeur » de confesser avoir entretenu avec elle des relations sexuels pour retirer sa plainte.
Les naïfs pouvaient penser que la messe était dite mais c’était mal connaître les comploteurs de la France-Afrique bien accrochés au privilèges et autres oripeaux liés à l’exploitation éhontée des ressources de notre continent.
Mais c’est aussi très mal connaître cette nouvelle Afrique, des peuples débout et résolument décidés à penser par et pour eux même.
Cette Afrique post coloniale où on pouvait comploter et raconter n’importe quoi pour détruire un leader nationaliste ou panafricaniste à travers des réseaux et moyens de communications démodés comme RFI, France 24, Le Monde, etcétéra, ce temps là est bel et bien révolu.
Il s’y ajoute aussi la rapidité de l’échange d’informations entre tous les terriens avec internet et le clic d’un téléphone portable qui réduit à néant toute forme de façonnage d’un fait divers à transformer en une intrigue politique pouvant abattre la foi commune d’un peuple à l’endroit d’un leader identifié et aimé.
Il y a quelques années maintenant lors de la dernière présidentielle au Sénégal nous disions, s’agissant de cette nouvelle génération de dirigeants, que le train du futur était en marche avec une jeunesse consciente aux avant postes, dommage pour ceux qui n’avaient pas entendu le sifflet du chef de gare.
À présent, ce train roule et partout ailleurs dans le continent ce sont les peuples qui disent non à la France et cela signifie tout juste Non à ce système qui nous a maintenu pendant plus d’un siècle au même niveau.
Ces peuples ne disent pas non aux français avec lesquels nous partageons une culture commune issue de notre long compagnonnage. Nous nous exprimons en français et avons appris l’histoire de France dans ses moindres subtilités, nous connaissons bien l’art culinaire de ce peuple et savons aussi très bien la signification de cette devise qui fait sa grandeur :
Liberté.
Égalité.
Fraternité.
Mais pourquoi donc vouloir nous priver de notre liberté de Choix ?
Pourquoi nous refuser notre Égalité ?
Pourquoi ne pas pourvoir comprendre que nous puissions fraterniser avec d’autres peuples d’autres nations ?
L’histoire de ce « viol » remis au goût du jour à un moment où Vladimir Poutine mène sa guerre sur cette terre d’Europe ringarde égoïste et si peu reconnaissante à l’endroit des peuples africains qui les défendirent pourtant contre le nazisme il y a si peu de temps, nous donne au moins la possibilité de parler de ce qui est important dans ce 21 eme siècle naissant.
Ce nouveau millénaire est celui de la remise en question de toutes les certitudes du passé et si ce petit virus venu de Chine ( disaient ils en CŒUR) avec ses mutations en série n’est pas suffisant comme preuve des limites de cette science toute fanfaronnante, cette guerre nucléaire en perspective est là pour contraindre l’occident à enfin dire: Oui nous nous étions trompés !
Le bouclier de la toute puissante Amérique ne peut rien contre la suprématie des Russes enivrés par l’envie de reconquérir ses territoires perdus au prix de la destruction de cette civilisation qui a peut-être atteint son apogée.
C’est cela aussi le rythme de toute vie: naissance, croissance, apogée et déclin.
Face à es enjeux géopolitiques et incapable de se réarmer aussi vite, il ne reste plus pour ce système qu’à s’accrocher à ses ex colonies, dernière bouée de sauvetage, sauf que les peuples des Afriques ne veulent plus de ce genre de relations.
Nous comprenons bien le désarroi qui vous pousse à vous attaquer, avec le support de votre presse démodé, aussi violemment à ces nouveaux nationalistes supportés par les peuples qui crient France Dégage.
Qu’ils se nomment Goïta ou Maïga au Mali, ou Sonko au Sénégal, rien ne sera de trop pour les détruire, nous le savons bien et resterons vigilants pour leur éviter les sorts de Sankara, Lumumba, et tant d’autres moins célèbres.
Adji Sarr, un mauvais prétexte car analysée sous toutes ses formes ( pas physique surtout) elle reste une victime pour n’avoir pas eu la chance de choisir sa trajectoire de vie. Elle est comme de nombreuses autres sans éducation ni formation encore moins métier stable qui lui aurait donné la possibilité de dire Non. Elle est la conséquence de tous ces mauvais choix de gouvernement que la France a supporté depuis les indépendances afin de se maintenir et poursuivre l’exploitation de nos ressources.
Cette Afrique n’est ni malade ni pauvre elle n’est qu’une victime, comme Adji Sarr, des politiciens et des politiques encadrés par ceux qui sont communément appelés les bailleurs.
Comprenez qu’il est enfin arrivé le temps du changement, et vous souffrirez de devoir demain, un futur qui se conjugue au présent, parler d’égal à égal avec une génération décomplexée imaginative et réaliste.
Hier Le monde et RFI, aujourd’hui Jeune Afrique, pour rendre à Adji sa virginité perdue sous les menaces d’un bourreau nommé Ousmane Sonko armé d’un orgue de Staline livré par la firme Wagner du Mali, n’est finalement pas une chose aisée.
Cette campagne honteuse ne passe pas, c’est trop peu crédible et peut-être un peu tardif, il faut revoir la copie à moins que vous ne soyez dans un processus de suicide collectif historique…
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