L’histoire de George McLaurin (1894–1968) premier homme noir admis à l’université d’Oklahoma en 1948, est une leçon de vie. Un exemple de determination et de perspicacité pour déconstruire les idées reçues, les préjugés et combattre le racisme.
À son admission à l’université,George McLaurin est contraint de s’asseoir dans un coin éloigné de ses camarades blancs. À la cafétéria il s’assoit seul et à la bibliothèque, il dispose de son propre bureau derrière une pile de journaux de sorte de ne pas être vu par les étudiants blancs. « Il n’est pas comme nous, il ne peut s’assoir à coté de nous » pensent et disent ses camarades encouragés par l’administration et le corps enseignant.
« Certains collègues me regardaient comme si j’étais un animal, personne ne me donnait un mot, les professeurs ne semblaient même pas être là pour moi, et ils ne prenaient pas toujours mes questions quand je leur demandais. » raconte-t-il.
Malheureusement pour ces racistes, George est d’une intelligence rare et est hyper-déterminé. Ses bonnes notes et ses questions pertinentes, amènent ses professeurs non pas à l’accepter mais surtout à reconnaitre le fait qu’il fait partie des meilleurs étudiants jamais vue à l’université d’Oklahoma. Ces derniers, devant ce constat, commençaient à se rapprocher de lui pour répondre à ses interrogations.
« Le racisme est une belle opportunité donnée aux noirs pour rappeler au monde que le premier être humain fut noir » a t-il dit à la fin de sa vie.
Le nom de George McLaurin reste sur le tableau d’honneur en tant qu’un des trois meilleurs étudiants de l’université d’Oklahoma.
C’est en 1948 que George McLaurin présente sa première demande d’admission à l’université. Elle fut rejeté en raison de sa race. McLaurin porte l’affaire devant les tribunaux et, dans un verdict rendu le 29 septembre 1948 , le juge fédéral statué qu’il était inconstitutionnel de lui refuser l’admission. Les autorités ordonnent son admission le 11 octobre 1948, mais ne sera totalement intégré qu’après 1950 car il fera face à un appel.
Comme quoi, peu importe les obstacles, en restant déterminé, les barrières que constitue le racisme finissent par céder. C’est cette determination qui habitait un penseur comme Cheikh Anta Diop.
« Nous aspirons tous au triomphe de la notion d’espèce humaine dans les esprits et dans les consciences, de sorte que l’histoire particulière de telle ou telle race s’efface devant celle de l’homme tout court. » dit-il dans Antériorité des civilisations nègres – Mythe ou vérité historique? (Présence Africaine, 1967, 1993)
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