Au Sénégal, ici dans ce pays, on a osé falsifier un décret présidentiel. Du jamais vu ! Les complots qui impliquent des services de l’État ne doivent donc pas nous surprendre. Pourtant certains avaient averti. Ils n’ont pas été pris au sérieux.
En 2019, le professeur Kader Boye, brillant intellectuel, engagé, homme raisonnable et véridique, qui ne fait que de très rares sorties, avait alerté. Il n’a pas été écouté. Le Pr Boye était outré par ce qu’il voyait : « déséquilibre des pouvoirs », « banalisation des institutions », « sentiment que la justice obéit trop souvent aux injonctions ou attentes du pouvoir exécutif », « politisation complète de l’administration », etc.
Il déplorait ce bond en arrière de 30 ans que constitue la rupture brutale avec le consensus de 1992, qui permettait d’aller vers des règles communes, acceptées par tous.
Macky Mburu a rompu avec tout cela, aidé par des acteurs qu’il a réussi à corrompre en offrant des maisons et en donnant de l’argent. Encore aujourd’hui, certaines de ces personnes continuent d’émarger à la Présidence. On y compte des journalistes, des membres de la société civile et des acteurs politiques. Le maintien des privilèges l’a emporté sur la défense des acquis engrangés au fil de l’histoire politique du pays. Eux, sont les partisans silencieux du mackysme. Il n’y a eu personne pour dire STOP, comme l’écrit Boubacar Boris Diop hier. Jot na rekk qu’on règle certaines choses.
Je comprends très bien la rage d’un Assane Diouf. Beaucoup disent que je suis sage, mais dinaa commencé di xorom leeg..
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