Edouard Glissant est né en 1928 en Martinique et est décédé en 2011 en France métropole. Poète, philosophe, essayiste, romancier, Glissant est le théoricien de la mondialité, qu’il oppose à la mondialisation. Pour lui, la créolisation du monde est l’avenir de l’humanité. La créolisation vise tout autant le processus de formation des sociétés créoles en tant que telles, que celui d’un devenir pressenti des cultures du monde, résultant de leur mise en relation active et accélérée. Cette théorie de la relation, il en parle abondamment dans Philosophie de la Relation, paru en 2009 aux Editions Gallimard. L’Institut du Tout–Monde qu’il a fondé en 2006 s’intéresse particulièrement à ces questions, notamment la connaissance de l’imaginaire des peuples dans leur diversité.
En 1989, Edourad Glissant a été nommé « Distinguished University Professor » de l’Université d’État de Louisiane (LSU), où il a dirigé le Centre d’Etudes Françaises et Francophones. Il a été aussi « Distinguished Professor of French » à la City University of New York (CUNY) en 1995. Glissant reçût le Prix Renaudot pour son premier roman, La Lézarde, publié aux Editions Seuil en 1958. Deux ans auparavant, il avait participé aux fameux congrès des écrivains et des artistes noirs de Paris en 1956 et de Rome en 1959. Glissant en cinq pensées…
« Agis dans ton lieu, pense avec le monde. »
« Aller vers l’autre, changer en échangeant avec l’autre, sans se dénaturer ou se perdre. Sans cette révolution nous continuerons à souffrir. »
« A force de «dépassement universel», le colonisateur français, chaque fois que les circonstances le lui auront permis, dégrade par assimilation le colonisé qu’il régente. »
« Le divers renaît quand les hommes se diversifient concrètement dans leurs libertés différentes. Alors il n’exige plus que l’on renonce à soi. L’Autre est en moi, parce que je suis moi. »
« Le Divers n’est donné à chacun que comme une relation, non comme un absolu pouvoir ni une unique possession. »
Credit: garage.vice.com
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