Kalsum Muhammad Galerie (KMG) est une start-up spécialisée dans la calligraphie islamique. Oumou Kalsum Tambédou son initiatrice, est la femme pionnière de ce secteur si particulier qui demande talent et précision.
Bac en poche, Oumou Kalsum Tambédou s’est inscrite à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, au département Arabe. Deux ans plus tard, elle quitte la fac pour intégrer une école en Banque Assurance et obtint sa licence. Jusqu’ici, elle est très loin de l’art et de la calligraphie. Elle enchaîne quelques stages et contrats dans quelques entreprises, mais se retrouve au chômage. Tout en cherchant du travail, elle passe son temps à jouer à bien former les caractères d’écriture. Ses proches à qui, elle envoie ses premières oeuvres sont séduits. L’ancienne étudiante en arabe propose alors son travail aux mosquées et institutions intéressées. « Le chômage n’est pas une fatalité. Avec du talent, on peut réussir » dit la native de Kaffrine.
Sitôt fait, les premiers retours s’avèrent positifs. Des mosquées acceptent de confier leur décoration à KMG. Une, puis deux…le travail commence à prendre. Il faut dire, que des mains de madame Tambédou sortent des calligraphies imprenables et uniques.
Aujourd’hui, installée dans le dynamique quartier de la Medina, elle compte déjà une dizaines de mosquées et salles de prières dans son carnet de commande et ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Pour les mosquées en général et selon leurs tailles, elle livre le travail dans un délais 7 à 10 jours. Pour les tableaux, elle travail peut prendre entre 3 et 7 jours selon le modèle demandé et selon la disponibilité.
« La calligraphie me passionne et pouvoir en faire mon métier est une véritable aubaine. Cela nous pousse à nous surpasser et à vouloir exceller dans le domaine » se confie l’artiste.
Face au carnet de commande qui commence à se remplir petit à petit, la patronne de KMG a recruté sa petite soeur comme assistante pour organiser un travail exaltant mais exigeant.
« C’est un métier comme les autres, avec des hauts et des bas. Celui-ci demande beaucoup de patience et d’énergie mais et surtout beaucoup de courage car c’est pas du facile surtout pour nous les femmes » lâche-t-elle.
En évoquant le fait qu’elle soit une femme, Oumou Kalsum ne parle de discrimination mais plutôt l’exigence physique que requiert le métier.
« Dans toutes les mosquées nous avons toujours été bien reçues. Les difficultés sont ailleurs. Parfois, il faut monter dans des endroits compliqués et rester longtemps dans des positions qui peuvent être inconfortables, mais quand on aime son métier, on en accepte les contraintes » rassure la calligraphe qui rêve de pouvoir former à moyen terme d’autres personnes intéressées par le secteur.
En dehors de la formation, Oumou Kalsum entend diversifier son offre, proposer des modèles pour décorer maisons et bureaux. Ambitieuse, elle compte aussi exporter son savoir-faire et s’ouvrir au marché extérieur. Dans un secteur où la concurrence est encore inexistante au Sénégal, elle a le temps de voir venir.
Est-ce cher de recourir aux services d’une spécialiste en calligraphie arabe comme Oumou Kalsum ? À cette question, notre hôte sourit et reste nous assure que le rapport qualité-prix est abordable.
« Je m’abstiens de donner les prix. il faut savoir que les prix varient selon la taille de la commande ou la dimension de l’espace. Néanmoins, c’est pas du tout coûteux. Passez votre commande et vous serez satisfait » sourit-elle.
Nice mon amie ❤️ vraiment bonne continuation
De l’art pur, cet talent mérite beaucoup d’aide et de succès
Qu’Allah te protège et te donne pleins de réussite.
Mashala 🤲🏾