Dani Kouyaté, l’héritier du griot qui réinvente le cinéma africain

Lauréat de l’Étalon d’or de Yennenga 2025 avec « Katanga – La danse des scorpions », Dani Kouyaté est un cinéaste qui puise dans les récits ancestraux pour nourrir un cinéma résolument moderne. Source: Voix Sahel 

Le grand écran africain célèbre l’un de ses maîtres. À 64 ans, Dani Kouyaté inscrit son nom au panthéon du cinéma burkinabé en remportant l’Étalon d’or de Yennenga au FESPACO 2025 avec Katanga – La danse des scorpions. Ce long métrage, adaptation africaine de La Tragédie de Macbeth de Shakespeare, marque l’aboutissement d’un parcours entamé bien des années auparavant, entre tradition et innovation.

Né en 1961 à Bobo-Dioulasso au sein d’une famille de griots, Dani Kouyaté a hérité d’un sens inné du récit. Fils du légendaire Sotigui Kouyaté, il grandit au rythme des contes et de la transmission orale, un héritage qu’il transposera dans son cinéma. Après une formation à l’Institut Africain d’Éducation Cinématographique de Ouagadougou, il complète son apprentissage en France, obtenant une Maîtrise d’Animation Culturelle et Sociale à La Sorbonne, ainsi qu’un Diplôme d’Études Approfondies en Esthétique du Cinéma à Paris 8.

Son entrée en scène cinématographique débute en 1989 avec Bilakoro, un court métrage coréalisé avec Sékou Traoré et Issa Traoré de Brahima. Mais c’est en 1995 que Dani Kouyaté frappe un grand coup avec Kéita! L’Héritage du Griot, une œuvre qui illustre son attachement aux récits africains et qui remporte plusieurs distinctions, dont le Grand Prix Cannes Junior. Suivent Sia, le rêve du python(2000) et OuagaSaga (2005), confirmant son talent pour conjuguer traditions africaines et mise en scène cinématographique contemporaine. Lire la Suite ICI

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