Convaincu par son guide religieux et ami Serigne Abdou Mbacké, Ousmane Sonko leader de PASTEF, a décidé de répondre au juge de la 8eme chambre. Une foule monstre l’accompagne ce matin sur sa route vers le tribunal. La politique, au Sénégal, est complexe et sait se jouer de tous les analystes. Dans le projet commun de PASTEF qu’il ne fait qu’incarner, Sonko a compris le rôle du religieux dans les limites de la République.
Délicat exercice d’equilibrisme qui lui impose des relais auprès de chaque foyer religieux pour ne frustrer aucune sensibilité des patriotes. L’angoisse du trop tard.
Être chef de parti au Sénégal requiert un leadership réel. Aptitudes à faire intelligemment face et attitudes élégantes envers tous les souffles militants et sympathisants, envers la presse aussi.
Parce qu’à la moindre imprudence, l’opinion populaire te taxera de « cuune ». Et, après, il te sera difficile de revenir. Parfois trop tard. Diriger, c’est aussi se nourrir des avis des autres, parfois au prix de ses intimes convictions. Jusqu’ici, Sonko semble tenir la barre.
2024, c’est si proche et… si loin !
La radicalité des positions du camp d’en face ne permet aucune marge d’erreurs à Ousmane et à Macky. Aux patriotes qui croient que Macky sera sensible aux appels des religieux, détrompez-vous.
Le prétexte d’un État juridico-civil sera brandit pour justifier une séparation des pouvoirs dans un pays sous-développé où l’ethico-religieux est prôné comme référence populaire.
©TV5
Laisser un commentaire