SENEGAAL KO GALLE/KËR BARAAJI… “TRAGÉDIE, ÉPOPÉE, HISTOIRE ?”

Je ne parle pas, j’écris…

je ne pleure pas…

mon cœur se déchire…

veines rompues de l’intérieur…

je saigne… oui je saigne…

je ne parle pas… j’écris…

mon cœur est déchiré…

mon sang coagule de l’intérieur…

boule à la gorge…

la soif m’étrangle…

je tremble dans ma chair… tous pouls hérissés…

ma mémoire s’ennuie… quand l’histoire… dans sa quotidienneté… chemine vers cet horizon où l’advenu de la “temporalité de surprise”… peut bien ne plus surprendre par sa massivité… ma petite masse de chair en tremble à rompre mes derniers et vieux ligaments…

marcher sans se retourner est un exercice à haut risque… lorsque votre cœur… comme plongé dans une solution acide… semble fondre de lui-même… votre conscience se vide…

Soudainement vous semblez vous chercher ou chercher à vous agripper à cette chose gluante qui est en train de s’échapper de vos mains devenues moites…

Je ne parle pas… je ne bave pas…. j’écris en marchant…

je ne parle pas… j’écris… mon cœur déchiré de partout saigne sa goutte, dégoûté et noyé dans ces dégâts d’égout…

L’adage dit « si on tombe de sa monture, c’est qu’on est sorti de chez soi déséquilibré. »

Debout KËR/GALLE BARAAJI

Work in progress

©Leo Correa/AP

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Il écrit et ne s'arrete jamais d'écrire. Il est l'auteur d'une vingtaine d'ouvrages (essais & romans). Avec humour, philosophie, il raconte les lieux comme personne. Enseignant-Chercheur à UCAD, Abdarrahmane Ngaidé est un historien de formation.

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