Avant la sortie de « Retours aux sources », leur prochain album, le Xalam après quelques années d’absence, est remonté sur une scène parisienne. C’était au Pan Piper. Le mythique groupe précurseur du Mbalakh et co inventeur, avec d’autres, de ce qu’on peut appeler la musique moderne sénégalaise n’a rien perdu de sa verve. Autour des légendes, Henri Gillabert & Jean Philippe Rikyel,(claviers), Brams Coundoul (Chants), Baye Babou (Basse), Taffa Cissé (percussions), les musiciens du Xalam ont assuré un spectacle de haut rang. Comme à la belle époque de Prosper Niang, batteur et figure emblématique du groupe trop tôt disparue. Le public est ressorti du concert ragaillardi et plein d’entrain. Voir le Xalam jouer, c’est voir des passeurs d’émotion, c’est voir une détermination à transmettre le plus loin possible un patrimoine musical immense. Voir jouer le Xalam, c’est faire vivre le reflet d’un multiculturalisme si malmené ces derniers temps. Une bonne dizaine de spectateurs, parmi lesquels, instrumentistes, chanteurs, designers, producteurs et bien sûr, simples mélomanes, ont bien voulu partager leurs émotions post-concert. Ils y étaient…ils ont dit…
Mohamed Sow: « (Du ñu letār bu ndaw, Xaj u ñu ci Poste, Kenn du ñu colis) ! Hier soir, Le Xalam a validé ces lyrics. Le groupe de légende(s) a donné une master class dans la salle parisienne, aidé par une acoustique impeccable. La musique de qualité ne vieillit pas (eux non plus, d’ailleurs). Et ces cuivres, popopoooo…Dans mes notes « non écrites » (faut pas déconner non plus), je revois la performance vocale de Brams Coundoul. Sa voix ne bouge pas ! Et il ne fait pas semblant quand il chante ! Il envoie tout, sans calcul et c’est toujours aussi décoiffant. Et derrière Brams, il y a le MC/percussionniste/chanteur/animateur Taffa Cissé. Sans lui, point d’ambiance. Quelle énergie !
À l’opposé de la scène, les deux semeurs de perles : Henri Guillabert et mon Jean-Philippe Rykiel. Aux claviers, les nappes sont toujours parfaitement brodées, avec goût.
Et puis, il y a les deux « p’tits jeunes » : Ilon Ba à la guitare et Ndiaw Macodou à la batterie. Les deux ont respecté l’esprit de deux immenses piliers du Xalam : Cheikh Tidiane Tall et Prosper Niang. Comme l’a rappelé Taffa Cissé, c’est là que se fait la transmission. Et pour finir donc, mes deux coups de cœur…
D’abord, Baye Babou… Quand je l’ai entendu lancer le sublime « Kanu 2 », j’ai frissonné de bonheur. Et tout au long du concert, il a tenu le rythme avec Ndiaw Macodou, toujours vaillant, même s’il n’a pas bougé de son tabouret. La grande classe.
Et enfin, comment ne pas parler des cuivres. Parce que le Xalam, pour moi, ce sont les rythmes, mais surtout, ces cuivres qui, depuis les débuts du groupe, sont dans leur ADN. Sans eux, point de Xalam ! »
Samba Laobé Ndiaye: « C’était un concert de haute facture .Xalam à bercé mon enfance et je me reconnais à travers leur musique. C’était un moment de nostalgie de plaisir et d’émotion. Je pense qu’ils devraient venir jouer plus souvent en France. »
Hadji Diallo: « Franchement concert au top. On a tous aimé. Tous les musiciens ont assurés et en plus nos légendes sont en excellente forme. »
Adin Pina Lopes: « Xalam je connais depuis très très longtemps… Xalam 1 qui a débuté à l’avenue Jean-Jaures…chanteur sous le pseudo d’Otis…Prosper même école du Plateau….j’étais musicien et j’ai fait leur 1ere partie à Sorano sous la houlette de Jacques Césaire….le concert à Paris montre une telle détermination à transmettre le plus loin possible leur patrimoine musical, avec humilité. Respect ! «
Mike Sylla: « C’est un Revival, un retour de Xalam 2 exemplaire avec un son moderne. Un gouteux mélange, riche en mélodie. Des rythmes bien de chez nous, mariés avec des sonorités venues d’ailleurs. »
Marie Gueye: « Le concert était bien. Un bon moment de retrouvaille avec ce groupe mythique. »
Mayacine Beye: « Phénoménal ! Comme d’hab on va dire ! »
Youssouf Karembe: « Fabuleux! Le concert de Xalam a été fabuleux! »
Christophe Rosenberg: « J’ai retrouvé le Xalam passeur d’espoir, de force et d’énergie positive ! Une musique éternelle, car reflet d’un multiculturalisme toujours revendiqué, sans renoncer à ses multiples racines, en rhizome, à l’écoute du monde et pour tout le monde. Et bien sûr des musiciens merveilleux, courageux et généreux. Ce concert est un formidable hommage à Prosper, pour toujours inoubliable et vivant dans la mémoire et le coeur de tous ceux qui ont eu la chance de le connaître. Bravo ! »
Penda Sarr: « J’étais assez nostalgique de voir en face l’un des plus grands groupes sénégalais et africains qui ont bercé mon enfance faisant retour mythique sur la scène. Il y avait un profond échange culturel avec le public surtout avec les chansons en langue sérère et diola, en plus de l’annonce du prochain album qui sera comme son nom l’indique un conte de plus du Groupe Xalam. »
Mustafa Naham: « Pour un retour aux sources, nous n’avons pas été déçus. Par la musique, l’ambiance, la communion! Et c’est aussi quelque part une ouverture vers le futur qu’on a vu avec la présence de Ilon Ba et Ndiaw Macodou. Vendredi, Xalam était au summum de son art. »
Daouda Coulibaly: « Un concert Plus que réussi. Niveau musical des artistes en feu 🔥 et surtout une belle complicité et complémentarité Xalam Sénior et Xalam Junior. Pour la première fois l’absence de Souleymane Faye n’est pas remarquée.Une Salle de spectacle Top, avec un son et lumière ultra costaud et net (ça joue beaucoup sur la prestation d’un groupe).Un public connaisseur et très complice avec son groupe….une petite anecdote : quand je suis arrivé, j’ai croisé à la porte un groupe de vieux Toubab….et ils disaient connaître Xalam du temps de leur jeunesse et c’était pour eux une petite sortie « souvenirs » entre amis…. Nostalgie assurée ! 10 sur 10 pour cette prestation. »
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