UN CRI HISTORIEN DANS LE CREUX DU LANGAGE…

« Le futur est un présent esquissé par le langage. Conversations cotoyennes et perspectives historiques au Sénégal » À Diery Coly pour sortir de la cale du bateau.

Texte paru dans la Revue Sénégalaise d’Histoire, nouvelle série, numéro 9, Déc. 2019 (Mélanges offerts au Pr. I. D. Thiam, textes réunis par MOR Ndao, À. Karim Tandjigora & Daouda Diop). Ce texte que vous allez lire a été rédigé au mois de mars 2019… au sortir de l’élection présidentielle… il constitue « Mon cri »… celui qui valide mon existence dans le quotidien culturel du Sénégal, qui ne cesse de « re »-façonner mon rapport aux notions de : RESPONSABILITÉ, PARTICIPATION, APPARTENANCE ET PATRIOTISME.

RÉSUMÉ INTRODUCTIF

Introduisons par cette citation, qui semble mettre le chercheur devant une « certaine » responsabilité. En effet, Roland Barthes et alii écrivent qu’ « une fonction n’a de sens que pour autant qu’elle prend place dans l’action générale d’un actant ; et cette action elle-même reçoit son sens dernier du fait qu’elle est narrée, confiée à un discours qui a son propre code ».

Ainsi donc, les chercheurs pensent leur monde avec les outils dont ils disposent. Ils ne proposent pas de solutions, parce que le résultat de leurs recherches ne peut pas être confondu à cette « chose » que le commun des mortels souhaite toucher, palper, voire s’approprier comme un bien singulier.

Le chercheur exerce sa « fonction » à l’intérieur, et en même temps en dehors de la société, en prétendant réfléchir sur ses multiples trajectoires à partir de ses « murmures ». Conversations quotidiennes qui lui permettent de percevoir des phénomènes en état de « balbutiements ».

Dès lors, il est souhaitable d’opérer une autre façon de voir les choses – au-delà des limites supposées de sa discipline d’origine – afin d’arriver à mieux percevoir les relations complexes qui unissent les événements qu’il analyse. Car, c’est ce perçu qu’il tentera de formaliser, dans une pensée appréhensible, dans un discours intelligible.

Ce texte prétend être une lecture modeste et circonscrite de la trajectoire générale de la société sénégalaise en ce début de millénaire.

Etant entendu que la société, dans toutes ses composantes, est traversée par des « débats » profonds et complexes, où forces centrifuges et centripètes se croisent en se dispersant. Ces discussions semblent tourner autour de la « relecture » des fondements même du « Contrat social », et méritent donc de profondes réflexions, qui vont au-delà des espaces restreints des disciplines, telles qu’elles opèrent.

Cette contribution s’articule autour de quatre axes fondamentaux, intimement liés :

– Temps de la discussion ;
– Assainissement de la communication politique ;
– Histoire (s) de terroirs et de territoires ;
– Distance, écart et restitution.

PLAN DU TEXTE

1- De la responsabilité individuelle à la responsabilité collective : pour de nouvelles « conversations citoyennes »

2- Assainir la communication politique : ou tweeter intelligemment

3- Histoire (s), terroirs et territoire : Faut-il « reconstruire l’histoire locale des micro-espaces » ?

4- Des « lettrés » : distance, écart, sincérité et restitution…

5- Pour ouvrir : comme ultime perspective

À SUIVRE…
Bibliographie indicative

Barthes, R., Kayser, W., Booth, W.C et Hamon, Ph., Poétique du récit, Paris, Points/Essais, 2017.
Bidima, J.-G., La palabre. Une juridiction de la parole, Paris, Michalon, 1997.
Des Forêts, L.-R., Face à l’immémorable, Paris, Fata Morgana, 1993.
Diaw-Cissé, A., « Les intellectuels entre mémoire nationaliste et représentations de la modernité », In Momar-Coumba Diop, Le Sénégal contemporain, Paris, Karthala, 2002, p. 549-574.
Diop, M.-C., Le Sénégal contemporain, Paris, Karthala, 2002.
Felwine Sarr, F., Savoy, B., Restituer le patrimoine africain, Paris, Philippe Rey/Seuil, 2018.
Ngaïdé, A., Entre chemins et variables. « Inexprimer l’exprimable », Dakar, L’Harmattan-Sénégal, 2018
Rovelli, C. L’ordre du temps, Paris, Flammarion, 2018.
Topalov, Ch. « Maurice Halbwachs et les villes (1908-1012). Une enquête d’histoire sociale des sciences sociales », in Annales HSS, n° 5, Paris, Armand Colin, 1997.

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Il écrit et ne s'arrete jamais d'écrire. Il est l'auteur d'une vingtaine d'ouvrages (essais & romans). Avec humour, philosophie, il raconte les lieux comme personne. Enseignant-Chercheur à UCAD, Abdarrahmane Ngaidé est un historien de formation.

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