T.Morisson: Une plume trempée dans la négritude et pour l’humanité

Décédée le 6 aout dernier, Toni Morrison est l’une des plus grandes écrivaines noires de l’histoire. Sa disparition, à l’âge de 88 ans, est une grande perte pour le monde noir et l’humanité toute entière. Son vrai nom est Chloe Anthony Wofford. Toni Morisson est née le 18 février 1931 dans l’État de l’Ohio aux États-Unis.

Issue d’une famille ouvrière, elle plonge dés son adolescence dans la littérature ce qui la pousse à suivre des études universitaires en Lettres que sanctionnent une thèse en 1953. Professeure à l’Université de Princeton jusqu’en 2006, éditrice qui influencera la publication des autobiographies de Mohamed Ali et d’Angela Davis mais aussi écrivaine qui obtint en 1988, le Prix Pulitzer pour son roman Beloved.

Une carrière d’écrivaine récompensée en 1993 par le prestigieux Prix Nobel de littérature. Toni Morison est à ce jour la huitième femme, la première femme noire et le seul auteur afro-américain, à avoir reçu le fameux Nobel. 

À la question du journaliste politique Bill Moyers qui lui demanda si un jour, elle écrirait aux sujet des Blancs, Toni Morison répondit de manière directe qu’elle écrivait pour les noirs et n’avait pas à s’excuser pour cela. Cinq pensées pour mieux comprendre pourquoi Toni Morison a mis sa vie et son immense talent au service de la Négritude.

« S’il y a un livre que tu veux vraiment lire, mais qui n’a pas encore été écrit, alors tu dois l’écrire. Nous mourons. Cela peut être le sens de la vie. Mais le langage est peut être la mesure de notre vie. »

« Je suis intéressée par la manière dont le passé affecte le présent et je pense que si nous comprenons beaucoup plus sur l’histoire, nous comprenons automatiquement beaucoup plus sur la vie contemporaine. »

« Les droits des femmes ne sont pas seulement une cause ; c’est aussi une affaire personnelle. Ce n’est pas seulement à propos de nous ; c’est également à propos de moi et toi. Rien que nous deux. »

« J’écris pour les Noirs. De la même manière que Tolstoï n’a jamais écrit pour moi. Je n’ai pas à présenter d’excuses ou me considérer comme limitée parce que je n’écris pas pour les blancs, ce qui n’est pas tout à fait vrai; il y a beaucoup de personnages blancs dans mes livres. »

« J’ai eu des critiques dans le passé, où l’on me reprochait de ne pas écrire sur les blancs. Comme si notre vie n’avait ni sens ni profondeur, sans le regard de l’homme blanc. J’ai passé ma vie entière d’écrivain à essayer de faire en sorte que ce regard blanc ne soit dominant dans aucun de mes livres. » 

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