Des appareils qui résistent mieux et se réparent plus facilement… La Commission européenne présente un projet ambitieux, mais qui souffre de certaines limites, selon l’association Halte à l’obsolescence programmée. Par Fabienne Loiseau pour Reporterre.
Les fabricants pourraient enfin être contraints de vendre des smartphones et tablettes plus durables et plus facilement réparables. La Commission européenne a élaboré deux projets de règlement en ce sens.
Elle invite citoyens, associations et tous les acteurs du secteur à donner leur avis sur ces textes jusqu’au 28 septembre, avant qu’ils ne soient adoptés et soumis au débat parlementaire.
Une quinzaine de pièces détachées à disposition
Le premier texte impose aux fabricants de concevoir des téléphones portables et des tablettes plus durables et économes en énergie. Les consommateurs devront pouvoir réparer et faire des mises à jour plus facilement. Pour cela, les fabricants seront tenus de mettre à la disposition des réparateurs professionnels une quinzaine de pièces détachées jusqu’à cinq ans après la fin de la commercialisation de l’appareil : écran, haut-parleur, microphone, caméra… Même chose pour les mises à jour logicielles, qui devront être accessibles pendant au moins cinq ans (et trois ans pour les mises à jour évolutives).
Concernant la batterie, les fabricants auront le choix : soit la proposer en pièce détachée pendant au moins cinq ans après la fin de la commercialisation de l’appareil, soit prévoir une batterie durable, c’est-à-dire qui résiste à au moins 1 000 cycles de charge et conserve 80 % de sa capacité au-delà.
L’association Halte à l’obsolescence programmée (Hop) regrette que « la Commission oppose durabilité et réparabilité concernant la batterie ». Autre point négatif soulevé par Hop : l’obligation de disponibilité des pièces détachées est réservée uniquement aux réparateurs professionnels. Seules la batterie et la couverture arrière pourront être accessibles à tous. La Suite ICI:reporterre.net/Smartphones-durables-un
Laisser un commentaire