Séisme Maroc: Un élan de solidarité, ADN d’un royaume qui se prépare à la reconstruction

Le séisme de magnitude 6,8 qui a touché le Maroc le 8 septembre, a pris pour origine la chaîne de montagnes du Haut Atlas, entraînant des dégâts considérables dans les zones rurales et urbaines voisines, dont la ville de Marrakech. Dés le lendemain du drame, les Marocains ont fait preuve d’une solidarité sans faille. Un élan spontané et généreux, qui met en avant la profondeur de l’humanité et l’entraide inscrites dans l’ADN du royaume cherifien.

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Le roi Mohammed VI a rendu visite aux blessés du séisme admis au CHU de Marrakech et fait un don de sang. Les Marocains dans leur ensemble ont fait preuve de solidarité et de résilience.Certains ont apporté de la nourriture aux sinistrés, d’autres on fait un don de sang ou participer à une collecte de fonds.

«La réaction des Marocains a été quasi immédiate. C’est un vaste élan de solidarité sans faille qui a vu le jour, matérialisé par une volonté commune de soutenir les victimes», indique Mustapha Benhamza, président du Conseil régional des oulémas de l’Oriental, dans une déclaration pour Le360.

L’événement le plus marquant aura sans doute été l’engagement des citoyens dans les campagnes de don de sang. Mustapha Benhamza souligne la ruée impressionnante vers le Centre d’études et de recherches humaines et sociales d’Oujda, «un geste de solidarité qui indique que ce peuple marocain a une profonde foi et est prêt à donner et à contribuer lorsqu’on lui demande.»

Au-delà des dons de sang, des entreprises, des organisations et des individus ont également commencé à contribuer massivement au Fonds spécial pour la gestion des effets du tremblement de terre ayant touché le Royaume du Maroc, illustrant ainsi une mobilisation nationale transversale et solidaire.

Une cagnotte en ligne lancée par des marocains de l’étranger pour venir en aide aux victimes du séisme, a franchi la barre des 2.000.000 euros ce jeudi. La majorité des fonds sera versée à trois associations marocaines, et une partie virée sur le «Fonds spécial de gestion des effets du tremblement de terre ayant touché le Royaume du Maroc» ouvert auprès de Bank Al-Maghrib. Une structure qui a décidé de contribuer pour sa pavec un don de 1 milliard de dirhams.

Il y a un débat, aujourd’hui, pour savoir s’il faut reconstruire, in situ, à coups de milliards, des logements dans ces hameaux, douars et sous-douars touchés à divers degrés par le séisme, de minuscules groupements d’habitat qui se comptent par milliers. Ou bien réfléchir à une reconstruction sur la base d’un «regroupement des populations» au niveau de localités viables, afin de garantir les services de base (électricité, eau, santé, scolarisation, accessibilité…) et améliorer les conditions de vie.

Comment reconstruire se demande le Maroc. Le séisme d’Agadir en 1960 et qui avait fait 12.000 morts est dans les têtes. Faut-il conserver la façon traditionnelle de construire ? Faut-il moderniser les maisons ? Que faire des cultures, des pratiques, des connaissances liées à la façon d’habiter, de construire son habitation ?

Cette première version du programme de relogement ainsi présentée devant le Souverain, et qui a été préparée par la commission interministérielle mise en place sur hautes instructions royales, porte sur environ 50.000 logements totalement ou partiellement effondrés, au niveau des cinq provinces touchées.

D’autre part, l’État va octroyer une aide d’urgence de 30.000 dirhams aux ménages concernés. A cet égard, le Souverain a attiré l’attention des autorités compétentes sur le caractère extrêmement prioritaire de l’opération de relogement, qui doit s’effectuer dans les conditions nécessaires d’équité et d’écoute permanente des besoins des populations concernées.

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