Le film documentaire «Sardinelles – une responsabilité partagée » sera présent, en juin, au 6e Festival International du Film Environnemental de Gabès en Tunisie.
Le film financé par la FAO, met en lumière le rôle essentiel de la sardinelle en Afrique de l’Ouest. © FAO
Un documentaire qui vise à sensibiliser et dévoiler la lutte pour sauver la sardinelle en Afrique de l’Ouest, ne court pas forcement les festivals. Malgré tout, c’est toujours une bonne nouvelle si cela peut contribuer au débat. «Sardinelles – une responsabilité partagée» le documentaire qui dévoile la lutte pour sauver la sardinelle en Afrique de l’Ouest, vient d’être sélectionné pour Gabés.
Réalisé par Thomas Grand à qui nous devons «SOS Yaboye», « Sardinelles – une responsabilité partagée » est financé par la FAO à travers un programme norvégien scientifique EAF-NANSEN qui aide les Etats dans l’approche systémique aux pêches et l’appui à la décision. Ajoutons, que pour sa réalisation, Thomas Grand a bénéficié de l’apport de Matthieu Bernardon, Consultant international en planification et gestion des pêches, en tant que conseiller scientifique du film.
« Le film de Thomas Grand met en lumière le rôle essentiel de la sardinelle en Afrique de l’Ouest. Avec des images inédites, le documentaire emmène les téléspectateurs dans le monde de la pêche et de la transformation de la sardinelle, découvrant le rôle vital de ce petit poisson dans l’alimentation de millions de personnes et le soutien des communautés côtières» explique la FAO.
À travers les voix de pêcheurs, de transformateurs et d’experts «Sardinelles – une responsabilité partagée» met en évidence l’importance économique mais surtout culturelle de la sardinelle. Non seulement, l’activité emploie un nombre important de personnes, mais elle est egalement le creuset de pratiques et connaissances ancestrales qui fondent le patrimoine du pays et de la sous-région.
Aujourd’hui les communautés luttent contre le déclin des stocks de sardinelles. Le combat ne pourra pas être gagnée sans solidarité des Etats car, le poisson ne connait pas les frontières des hommes. Même si la complexité de la mise en place d’une gestion commune et d’une harmonisation entre nos Etats des pêcheries des petits pélagiques est avérée, il est absolument vital que la sonnette d’alarme soit tirée et que les décideurs prennent conscience du péril car la pression croissante sur les stocks de sardinelles constitue une menace sérieuse.
«Les pays ont leur souveraineté, mais nous ne pouvons pas gérer la sardinelle seuls – cela doit être fait collectivement » explique Abdoulaye Sarre, un ancien biologiste des pêches originaire du Sénégal.
Pour Aissatou Cissé, transformatrice de poisson à Tanji, en Gambie, la sardinelle est une bouée de sauvetage. « Je produis et vends du kethiakh (sardinelle fumée), et avec ce revenu, je fais vivre ma famille. La sardinelle nous permet de survivre.»
L’urgence est là. Cependant, la question liée à l’exploitation industrielle de ces ressources est très sensible. Les enjeux économiques, les jeux d’intérêt font que trop souvent, celui qui est laissé-pour-compte et lésé dans l’affaire, est toujours le plus faible; c’est-à-dire le pauvre citoyen et le pécheur.
Le film «Sardinelles – une responsabilité partagée» a réussi le pari de mettre les gens de la mer au cœur des complexités et de documenter surtout les industries de farine et d’huile de poisson dans des zones difficiles d’accès.
Le rêve des pêcheurs, des femmes transformatrices et acteurs de la mer tout court, est de revoir un jour le poison en abondance. Il n’y a pas de fatalité. En remettant l’humain, la biodiversité et la vie, au centre des enjeux sauver ce qui est sauvable est bien possible. Cela passera par la bonne gouvernance, la lutte contre la corruption, la recherche et la coopération entre États de l’Afrique de l’Ouest.
Le film « Sardinelles – une responsabilité partagée »interpelle la cité et pousse les communautés à la prise de conscience pour agir. © FAO
«Sardinelles – une responsabilité partagée», permet le débat. Grâce à des images choc et belles, des interviews poignantes, le film documentaire pousse à la prise de conscience des citoyens.
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