Samia Hassan, Cheffe d’État et femme d’intérieur

Samia Suluhu Hassan est la première femme présidente de Tanzanie. Elle a remplacé le président John Magufuli décèdé le 17 mars 2020. Cette fonction aussi prestigieuse et prenante qu’elle soit, Samia Hassan revendique dans sa vie de couple, une totale soumission à son époux. Elle se veut cheffe d’État et femme d’intérieur.

Samia Hassan, Cheffe d’État et femme d’intérieur, Information Afrique Kirinapost

Samia Hassan, musulmane et présidente d’un pays où l’islam est une minorité. Un bel exemple de tolérance.

La présidente de la Tanzanie tient à faire la cuisine pour son mari et s’occuper du lavage de ses habits.Ce rôle, Samia Suluhu Hassan l’assume depuis 1978, année durant laquelle elle épouse Hafidh Ameir.

Ils ont quatre enfants: leur deuxième fille, Mwanu Hafidh Ameir, née en 1982, est d’ailleurs membre de la Chambre des représentants de Zanzibar.

Feministe, courageuse, militante pour améliorer la vie des femmes, elle n’est pas moins respectueuse de sa culture et de sa religion. Celle qui était de 2015 à 2020 vice-présidente de son pays et avant cela, ministre d’État puis vice-présidente de l’assemblée nationale, explique volontiers être « soumise » à son mari et « s’agenouiller » même devant ce dernier avec amour. Ce qui ne l’empêche pas d’être une cheffe d’État jusqu’à bout des ongles et d’entamer des réformes dans le pays. Ceux qui l’ont  rencontrée, parlent d’une femme intelligente, avec un leadership assumé et naturel.

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La présidente Samia Hassan, ici en plein échange avec le président de la BAD

En prenant le pouvoir, Samia Suluhu Hassan est devenue la seconde femme musulmane a dirigé un état multiconfessionnel en Afrique. La première était Ameenah Gurib-Fakim en 2015 pour l’île Maurice. Elle devient aussi la deuxième femme présidente à porter le hijab dans un pays où l’islam est une minorité.

Actuellement, elle est la troisième femme à la tête d’un État en Afrique, mais seule,  Ellen Johnson Sirleaf du Liberia (2006-2018) et elle ont un pouvoir effectif puisque l’éthiopienne Sahle-Work Zewde n’a en effet qu’un titre honorifique. L’émergence de cette femme tanzanienne diplômée en management et à la carrière politique bien remplie amène à s’interroger sur la gouvernance des femmes à la tête d’un pouvoir politique aussi important en Afrique de l’est.

Dans l’histoire, révèle le site Obsrvatoire Pharos, la côte swahilie et ses différentes cités-États ont été les témoins de pouvoirs singuliers. Cette zone dite swahilie a développé une culture originale, musulmane, cosmopolite, citadine, raffinée et surtout commerçante.

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Samia Hassan ici avec son homologue le président Kagamé du Rwanda

Les cités-États ont pu être des sultanats ou encore des chefferies. Plusieurs sultans ou sultanes ont convoité ces pouvoirs.

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