Réunions annuelles du FMI et de la Banque mondiale à Marrakech: maigre bilan pour l’Afrique

Le bilan des réunion annuelles du Fonds monétaire international et de la Banque Mondiale qui se tiennent du 9 au 15 octobre à Marrakech, au Maroc, est plutôt maigre pour l’Afrique. L’Afrique reste sur sa faim souligne TV5.

L’Afrique était au coeur des échanges mais au total peu d’avancées concrètes. C’est ce que l’on peut retenir des réunions annuelles du Fonds Monétaire International (FMI) et de la Banque Mondiale (BM), qui se sont tenues la semaine dernière à Marrakech (Maroc).

Le royaume chérifien qui sort d’un séisme dévastateur, il y a un mois, nous rappelle a pu tenir les promesses de l’organisation et accueillir 14.000 participants à cette grande rencontre internationale. En tenant ces réunions annuelles du FMI et de la Banque Mondiale dans cette région, les organisateurs ont voulu soutenir et rendre hommage le royaume et ce dernier a relevé le défi confirmant une fois de plus le caractère résilient de la société marocaine.

« Le Maroc – qui était là pour porter la voix de l’Afrique – a été très professionnel dans l’organisation et la qualité des débats », s’est félicitée samedi face à la presse Nadia Fettah Alaoui, ministre marocaine de l’Economie et des Finances.

Au cours des discussions, la situation de l’Afrique est constamment revenue. La directrice générale du Fonds, Kristalina Georgieva, a répété l’importance qu’elle donnait au continent dans le développement de l’économie mondiale à l’avenir: « un XXIe siècle prospère nécessite une Afrique prospère », a-t-elle martelé.

Toutefois, rien de bien concret alors que les observateurs attendaient beaucoup de Marrackech, puisque puisque la ville ocre abritait les premières réunions du genre en terre africaine depuis 50 ans.

Pour la responsable, la jeunesse africaine, au centre des préoccupations, il est urgent de se pencher sur son avenir et chercher des solutions urgentes. Selon elle, les promesses de financements doivent se réaliser.

Si nous ne réussissons pas à construire des ponts entre le capital, concentré principalement dans le Nord, et les jeunes gens qui sont concentrées principalement dans le Sud-est et tout particulièrement en Afrique, nous n’y arriverons pas », a déclaré Mme Georgieva au micro de TV5.

D’ailleurs Ajay Banga, président de la Banque mondiale, n’a cessé de reconnaitre ce bond en avant, réitérant ce qui émerge récemment comme une certitude pour de nombreux experts. « L’Afrique est l’avenir du monde », a-t-il déclaré lors d’une conversation avec le milliardaire soudanais Mo Ibrahim. « Si nous ne le construisons pas de la bonne manière, ce ne sera pas un bon avenir pour les générations futures », a-t-il ajouté, soulignant le potentiel du continent en termes de démographie et de jeunesse.

Reconnaissant les grandes avancées dans le domaine pharmaceutique, des énergies, de la finance ou de la technologique ( des entreprises africaines ayant parfois même conquis des marchés en Europe, en Amérique, en Asie ou au Moyen-Orient ), les participants ont salué les efforts ici et là.

Malgré ces belles paroles et belles intentions, certains observateurs ont eu le sentiment que l’Ukraine par exemple concentrait davantage les attentions que le continent noir.

La réalité en Afrique est que le niveau d’endettement plombe tout. dans certains pays, le service de la dette représente plus de 40% du budget de l’État, un niveau intenable alors que les défis les plus élémentaires, comme assurer un accès à l’eau potable et l’énergie, nécessitent d’importants investissements.

La jeunesse africaine continue de prendre la mer vers l’Europe; les enfants vont à l’école dans des abris-provisoires et les femmes continuent d’accoucher sur des charrettes de fortune. La mal gouvernance, les migrations climatiques,  La BM alertait sur le risque d’une « décennie perdue » pour le continent,

 

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