« Radio et paix » pour la prévention des conflits

« Radio et paix » est le thème de la 12e édition de la Journée mondiale de la radio célébrée ce 13 février 2023. « La radio reste l’un des médias les plus fiables et les plus utilisés, selon différents rapports internationaux » rappelle l’UNESCO qui souligne par ailleurs que « la radio indépendante est un pilier de la prévention des conflits et de la consolidation de la paix ».

Il faut soutenir les radios indépendantes et les encourager car elles sont un pilier de la prévention des conflits et de la consolidation de la paix. C’est le message que les Nations-Unies veulent faire passer en cette journée dédiée à la radio.

Le risque si cela ne se fait pas, pense l’UNESCO, est que la radio joue, par inadvertance ou non, un rôle dans la dynamique du conflit en raison d’une politique éditoriale fragile, de la loyauté envers certains dirigeants ou propriétaires, de la censure, de la surveillance, de l’autocensure, des lois antiterroristes, du crime organisé, etc.

« Il ressort de l’histoire des services rendus par la radio à la société que le renforcement de ses normes et de ses capacités journalistiques doit être considéré comme un investissement dans la paix. Le soutien peut être apporté de différentes manières : par un financement d’urgence ou une assistance structurelle à la radio en tant que secteur, par la promotion d’une législation et d’une réglementation adéquates, par la promotion du pluralisme et de la diversité des radios, par la sauvegarde de leur indépendance, par la facilitation de taxes abordables ou de la viabilité financière globale, etc.L’augmentation du soutien aux radios indépendantes doit se faire en reconnaissance de leur importance pour la paix – et doit se faire maintenant. » a plaidé l’organe onusien dans un communiqué marquant la journée de la radio.

La guerre, rappelle l’ONU en tant qu’antonyme de la paix, signifie un conflit armé entre des pays ou des groupes au sein d’un pays, mais peut également se traduire par un conflit de récits médiatiques. Le récit prévient l’UNESCO peut accroître les tensions ou maintenir les conditions de la paix dans un contexte donné – par exemple, il peut peser sur le déroulement houleux ou non des élections, le rejet ou l’intégration des rapatriés, la montée ou la modération de la ferveur nationaliste, etc. En informant le grand public soutient l’ONU, les stations de radio façonnent l’opinion publique et créent un récit qui peut influencer les situations et les processus décisionnels nationaux et internationaux.

« Les guerres prenant naissance dans l’esprit des hommes, c’est dans l’esprit des hommes que doivent être élevées les défenses de la paix. C’est la raison pour laquelle le soutien à la radio indépendante doit être considéré comme une partie intégrante de la paix et de la stabilité » souligne le communiqué.

Pour les Nations-Unies, ce n’est pas le reportage « flash » de la radio qui contribue à la prévention des conflits et à la consolidation de la paix, mais la responsabilité des professionnels de la radio envers les citoyens, la vérification des faits, l’exactitude, l’équilibre du reportage et l’enquête journalistique derrière chaque nouvelle et chaque programme diffusé. L’absence d’influence commerciale, idéologique ou politique renforce le rôle de la radio en tant que vecteur de paix. La radio professionnelle s’attaque à la fois aux causes profondes et aux déclencheurs des conflits avant qu’ils n’escaladent en violence, grâce à une programmation radiophonique et à des choix éditoriaux spécifiques.

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