Que vive Amilcar Cabral
Quelle ignominie,
Quelle abjection,
Quel déshonneur
Quelle bassesse,
Quelle domaramerie
Ils ont commis
Ces semeurs de misères enrichies à l’engrais liberticide.
Comment étaient-ils,
Après qu’ils l’ont perpétré ?
Fiers ?
Satisfaits ?
Joyeux ?
Heureux ?
De voir votre nation endeuillée,
votre femme veuve,
vos enfants orphelins,
vos camarades du monde entier inconsolables.
Qu’ont-ils fait?
Après leur inqualifiable forfait ?
Tremper leurs armes tachetées,
de son pur sang de combattant
dans leur piscine remplie de champagne,
ricanant tout au tour et tour à tour,
comme les vrais lâches
qu’ils ne cesseront jamais d’être ?
Comment,
Peuvent-ils se regarder dans leur miroir
Sans voire d’authentiques charognards
Pour avoir anéanti le désintéressement fait homme.
Pour avoir enterré la cime de l’engagement politique.
Pour avoir fait taire
La voie
La voix des sans voix
La voix des sans voies
La voie de tous les damnés
La voix de tous les condamnés
La voie de tous les laisser-pour comptes.
Sont-ils si ignorants,
ces soudards de l’obscurantisme et de la régression ?
Sont-ils si ignorants,
ces cerbères du servage et du larbinisme ?
pour ne pas savoir qu’Amilcar ne s’agenouillera jamais.
Sont-ils, si ignorants,
ces promoteurs de l’esclavage et de l’exploitation ?
Peuvent-ils être si ignorants,
ces docteurs es-CABRAL ?
Pour ne pas savoir que,
Amilcar est venu au monde,
avec l’acte de décès de la mort
De la mort de toutes les morts
qui méritent la mort.
La mort de la peur
La mort de la lâcheté
La mort du désengagement.
La mort de la vie qui n’aurait pas la peine d’être vécue
Que vive Amilcar CABRAL
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