À l’occasion du cinquantième anniversaire de la mort d’Omar Blondin Diop le 11 mai 1973 à la prison de Gorée, nous vous proposons une série sur le parcours du jeune philosophe devenu martyr issue du chapitre de livre de Florian Bobin « Omar Blondin Diop : un artiste et militant ouest-africain en mouvement » à lire intégralement ici. Ce premier volet retrace sa trajectoire militante.
Le 11 mai 2018, 45 ans après la mort en détention d’Omar Blondin Diop, le centre Pompidou à Paris accueillait une discussion autour de la mémoire du révolutionnaire sénégalais, en présence de son frère Dialo Diop. Au cours des deux mois précédents, l’artiste-plasticien belge Vincent Meessen y avait tenu son exposition « Omar en Mai », un recentrage esthétique, de l’Europe à l’Afrique, du mouvement de « Mai 68 ». Acteur pivot, Blondin Diop y apparaît, directement et indirectement, dans plusieurs installations : d’abord à l’entrée sur la fiche technique du film La Chinoise de Jean-Luc Godard, puis au fond dans la peinture d’Issa Samb Enterrement d’Omar Blondin Diop. À la sortie de l’exposition, l’espace de diffusion de films « Cinémaomarx » joue en boucle le moyen-métrage Juste un Mouvement de Meessen ; un portrait, en mouvement, de l’artiste-militant sénégalais.
Il demeure toujours difficile d’appréhender Omar Blondin Diop dans sa mobilité. De par ce qu’elle révèle, sa mort en martyr figea, aussi bien dans le temps que l’espace, sa représentation dans la mémoire collective. Dans le Sénégal du « poète-président » Léopold Sédar Senghor, présenté à l’internationale comme un humaniste incontesté, modèle de démocrate africain, croupissait en prison une partie de la jeunesse qui avait eu à s’opposer à son régime. Et sous son parti unique, l’Union progressiste sénégalaise, mourrait dans des conditions extrêmement troubles un jeune philosophe âgé de vingt-six ans. Véritable traumatisme générationnel, la plaie demeure ouverte un demi-siècle après les faits : la version officielle continue de présenter sa mort comme un « suicide par pendaison » tandis que sa famille plaide pour la réouverture du dossier judiciaire. Pour autant, son parcours ne saurait se limiter à sa fin tragique ou se circonscrire au seul Sénégal. Tout au long de sa vie, Blondin Diop navigua entre plusieurs mondes.
Car, il faut le rappeler, Omar Blondin Diop se positionne au croisement de l’histoire des « années 1960 globales » (Global Sixties), période de profondes mutations et résistances politiques, circulations idéologiques et artistiques internationales, s’étirant du milieu des années 1950 (avec les guerres de libération nationale, en Algérie et au Cameroun notamment, et la Conférence afro-asiatique de Bandung) au milieu des années 1970 (avec la défaite américaine au Vietnam et la chute de l’empire portugais en Afrique). Témoin de la restructuration de l’ordre international d’après-guerre, du délitement du modèle capitaliste occidental, de la dérive autoritaire des États africains nominalement indépendants et des luttes d’émancipation du continent, Blondin Diop prit part, entre l’Afrique et l’Europe, aux mobilisations politiques et artistiques de son temps.
Né en 1946 à Niamey de parents sénégalais et maliens, Blondin Diop vit le jour dans un contexte d’émiettement de l’empire français suite à la Seconde guerre mondiale et l’intensification de la lutte indépendantiste en Indochine. C’est au titre d’« élément anti-français » que son père, médecin, fut affecté au Niger par l’administration coloniale. De retour au Sénégal au début des années 1950, le jeune Omar intégra l’école française et passa son enfance principalement à Dakar. Au lendemain de l’indépendance politique du Sénégal, après un premier séjour en 1957, la famille s’installa définitivement en France. À Paris, Omar, élève brillant, rentrera en classe préparatoire hypokhâgne au lycée Louis-le-Grand en 1964, puis à l’École normale supérieure (ENS) de Saint-Cloud en 1966, où son engagement politique se renforça.
1968 ou l’espoir de la Révolution mondiale
Le militantisme de Blondin Diop s’accentua à une époque où les mouvements de gauche en Europe appelaient activement au renversement du capitalisme, dans le sillage du Mouvement pour la liberté d’expression initiée à l’Université de Berkeley en 1964 et de la Révolution culturelle en Chine lancée en 1966. L’engouement grandissant d’une part de la jeunesse pour le marxisme – sous ses déclinaisons maoïstes, trotskistes ou situationnistes – atteignit son point culminant au printemps 1968 dans une révolte qui s’opposa à l’autoritarisme du pouvoir gaulliste, et plus généralement au modèle consumériste occidental. À la fin du mois de mai, plus de neuf millions d’étudiants et travailleurs furent en grève, faisant de la mobilisation le plus grand mouvement social en France au XXème siècle. Les étudiants africains, au nombre de dix mille en 1968, militaient davantage dans des logiques nationales ou panafricaines, mais Blondin Diop, à Paris depuis son adolescence, s’inscrivit également dans les revendications de ses camarades français. « [Omar] n’a probablement pas fréquenté beaucoup les cours cette année-là, se rappelle l’historienne Michelle Zancarini-Fournel, mais il était de tous les débats organisés par les groupes politiques d’extrême gauche ».
L’étudiant sénégalais participa en effet à la formation du Mouvement du 22-mars à la Faculté de Nanterre, à laquelle il était rattaché en tant que normalien, et à l’occupation de la Sorbonne du 3 mai, date à laquelle il fut arrêté dans le Quartier Latin aux côtés de plusieurs centaines d’étudiants. À la fin du mois, le 31, il prendra également part à l’action de solidarité aux étudiants sénégalais en grève à l’Université de Dakar, durement réprimés par le régime de Senghor, en occupant les locaux de l’ambassade du Sénégal à Paris. Le fractionnement des bourses décidé par le gouvernement sénégalais en avait été l’étincelle, mais le malaise de la jeunesse était bien plus profond. « Des citoyens exprimaient leurs frustrations face à une décolonisation inachevée, note l’historien Abdoulaye Bathily. Pour eux, le Sénégal demeurait encore une colonie française ».
Au début de l’année 1969, six mois après la mobilisation du printemps, Omar Blondin Diop reçut une lettre de la journaliste américaine Nadia Wells, illustrative des mobilités militantes de l’époque. Au fait de l’engagement politique de l’étudiant sénégalais, elle lui demande de composer un article pour son journal The Guardian, hebdomadaire d’inspiration marxiste-léniniste établi à New York, à propos de l’évolution du mouvement étudiant. « Ça seurait merveilleux parce que nous n’avons pas un correspondent en France, lui confie-t-elle, et bien-sûr tu peut expliquer mieux qu’un stupide journaliste tout ce que ce passe [sic] ». Attestant des mutations politiques à l’œuvre aux États-Unis et des solidarités internationales de ces années révolutionnaires, elle lui rapporte par la même occasion la situation du pays ; de la lutte pour la libération noire – radicalisée par l’absence de perspectives concrètes depuis le Civil Rights Act de 1964 et les assassinats de Malcolm X en 1965 puis de Martin Luther King Jr. en 1968 – à l’intensification du mouvement contre la guerre américaine au Vietnam.
« Nous avons eu une petite action contre l’ambassadeur du Sud Vietnam à New York l’autre soir », lui écrit-elle fièrement, relatant l’agitation que la Students for a Democratic Society mena le 4 décembre 1968 à l’Université de New York, qui contraignit aussi bien l’observateur permanent du Sud Vietnam aux Nations Unies que le directeur exécutif du New York Times de suspendre les discours qu’ils y tenaient. La journaliste conclut sa lettre en faisant part d’une grève en cours au San Francisco State College, qui se structura principalement autour de demandes pour la mise en place d’un département autonome de Black studies (Études noires) ainsi que l’intégration plus conséquente de professeurs et étudiants noirs. Des revendications déjà marquées dans le point numéro cinq du programme du Black Panther Party for Self-Defense de 1966, que Blondin Diop recopia minutieusement sur quatre pages conservées dans ses notes personnelles. Une lecture attentive de ses écrits révèle par ailleurs qu’il suivait de près la mobilisation étudiante de « Mai 68 » du côté du Sénégal, à laquelle plusieurs de ses frères, lycéens à Dakar, prirent activement part.
« Une nouvelle ère dans l’histoire du Sénégal néo-colonial »
« Le mouvement de révolte né à l’université de Dakar, en se propageant dans les populations urbaines du Sénégal, a porté au régime néocolonial incarné dans la personne de Senghor un des coups les plus violents qu’il ait jamais reçus, juge Blondin Diop. Les événements survenus en Mai à Dakar marquent une nouvelle ère dans l’histoire du Sénégal néo-colonial ». L’Association des étudiants sénégalais de France (AESF), dont il était membre, pouvait également jouer sa partition, estimait-il, à commencer par une mobilisation plus complète à l’endroit des travailleurs sénégalais. Il précise dans une note d’analyse sur l’AESF : « Nous ne sommes pas un parti politique, et ne pouvons renverser seuls Senghor ». Resté en Europe au cours de l’été 1968, Blondin Diop ne rentrera à Dakar que l’été suivant, après deux ans d’absence. Arrivé cette fois-ci en bateau plutôt qu’en avion, un changement s’était opéré chez lui : finis les chemises à fleur et pantalons à patte d’éléphants, place désormais au col mao et blue-jean.
Prévu pour quelques mois, son séjour à Dakar durera finalement un an, après avoir été tardivement frappé, à la fin de l’année 1969, d’une mesure d’expulsion du territoire français. Ce séjour au Sénégal lui permit de se reconnecter avec un pays qu’il ne connaissait, dans son quotidien, plus que de loin. « Avant de créer le parti marxiste-léniniste, écrit-il à l’époque, nous devons exister comme force politique. Notre groupe n’a de sens que s’il est en mesure de préparer idéologiquement et politiquement l’organisation d’une campagne de mobilisation de la jeunesse des villes et des campagnes ». Blondin Diop participa ainsi, pour un temps, au Mouvement de la jeunesse marxiste-léniniste, d’obédience maoïste, avant d’en être exclu pour « opportunisme de gauche », « porteur d’un courant anarchiste ». Inspiré par les écrits de Baruch Spinoza, Karl Marx et Frantz Fanon, le philosophe sénégalais s’intéressa au maoïsme, mais également au situationnisme, à l’anarchisme ou encore au trotskisme, sans jamais pour autant se ranger derrière une idéologie unique.
Blondin Diop retourna finalement en France à l’automne 1970, suite à la levée de sa mesure d’expulsion ; les autorités sénégalaises ne manquèrent pas de se féliciter de l’intervention du Président Senghor auprès de son homologue français Georges Pompidou. Le chef d’État sénégalais voyait probablement en Blondin Diop un futur cadre, mais il était plus sûr pour son régime de le savoir en dehors du pays tant le jeune philosophe était réputé d’en être un détracteur aguerri. La proximité qu’entretenait Senghor avec les autorités françaises était en effet critiquée par Blondin Diop et nombre de jeunes militants radicaux pour qui, comme le décrit l’économiste Demba Moussa Dembele, l’indépendance n’était en réalité « qu’un réaménagement du pacte colonial, ne remettant en cause ni l’idéologie coloniale ni les intérêts de la France ». Ainsi, en février 1971, à l’occasion d’une visite au Sénégal du Président Pompidou, ami proche et ancien camarade de classe du chef d’État sénégalais, un groupe de jeunes (rapidement désignés comme « les incendiaires » pour avoir mis feu au centre culturel français quelques semaines plus tôt) tenta d’attaquer son cortège. Arrêtés avant d’avoir pu passer à l’action, ils furent sanctionnés par de lourdes peines de prison allant de cinq ans à la perpétuité.
En apprenant que ses camarades, parmi lesquels ses deux frères cadets Dialo et Mohamed, figuraient dans la liste des détenus, Omar décida avec plusieurs amis de quitter la France afin de préparer leur libération. À bord de l’Orient-Express, ils traversèrent l’Europe en train avant d’atteindre un camp du Fatah situé à une trentaine de kilomètres de Damas. Aux côtés de fédayins palestiniens et de guérilléros érythréens, ils se formèrent au maniement des armes, de jour comme de nuit, nourris de pain sec, d’olives, et de thé. En début mai, après plus d’un mois dans le désert syrien, le groupe se dirigea vers Alger, lieu de convergence des mouvements de libération de l’époque, où le Black Panther Party avait ouvert un bureau international. Avec l’aide des Panthers, ils étaient en voie de bénéficier du soutien logistique du Front de libération nationale algérien dans leur plan d’enlever l’ambassadeur de France au Sénégal comme monnaie d’échange avec leurs camarades emprisonnés. Mais c’était sans compter sur le conflit ouvert au sein du parti entre ses leaders Huey Newton, resté aux Etats-Unis, et Eldridge Cleaver, exilé à Alger. Dans l’impasse, les deux militants se redéployèrent pour se rapprocher du Sénégal.
L’affaire Omar Blondin Diop
A leur arrivée à Conakry, les jeunes furent refoulés dès leur arrivée à l’aéroport : le contact qu’ils avaient fourni à la douane, un oncle de Blondin Diop ministre des Travaux publics guinéen, venait d’être arrêté par le régime de Sékou Touré, en pleine liquidation politique. Renvoyés vers Alger, les camarades s’échappèrent de l’avion en transit à Bamako et s’installèrent chez une tante de Blondin Diop. Sous couvert de recherches sur la philosophie Dogon, ils tentèrent d’y affiner le plan d’évasion de leurs camarades en prison : prétextant le tournage d’un film à Dakar, le cinéaste britannique Simon Hartog, grand ami de la période parisienne de Blondin Diop, était ainsi chargé de réserver, pour une durée de six mois, une maison dans le quartier de Fann, où l’ambassadeur français Hubert Argod devait être retenu dans l’attente de l’échange. Alors en prison, Dialo Diop tenta pourtant de dissuader son frère Omar, tant la prison où lui et ses camarades purgeaient leurs peines, le Fort B, était « une passoire » : « Va te poster en Guinée, en prenant soin cette fois-ci d’avertir de ton arrivée pour qu’on ne te refoule pas, lui suggère-t-il dans une lettre. Nous, on va sortir de la prison et arriver à Banjul avant qu’ils ne se rendent compte qu’on n’est plus là ».
Mais en fin novembre 1971, à la veille d’une visite officielle du Président Senghor, la première depuis l’éclatement de la Fédération du Mali en 1960, les autorités maliennes procédèrent à une vaste campagne d’arrestations des exilés politiques sénégalais. « La présence d’Oumar Blondin Diop et Alioune Badara Sall vient d’être constatée à Bamako, peut-on lire dans une note de l’ambassade de France au Sénégal. L’autorité malienne doit être officiellement saisie du désir du Sénégal de mettre les intéressés hors d’état de nuire à cette occasion ». Sous la tutelle du notoire directeur de la sûreté Tiékoro Bagayoko, la police appréhenda Sall et Blondin Diop, dans la poche duquel ils trouvèrent la lettre de son frère Dialo. Incarcérés sans jugement pendant près de trois mois, les deux camarades furent parqués dans les cellules surpeuplées et insalubres de la police de Bamako, sans ventilation ni douches. Le régime militaire de Moussa Traoré était alors tiraillé entre les envoyer au bagne du nord du Mali, comme « mercenaires », ou déléguer la responsabilité à l’État sénégalais. Finalement extradés vers le Sénégal en février 1972, les deux camarades seront jugés le mois suivant par un Tribunal spécial, condamnés à trois ans de prison.
Contraints à l’isolement, les détenus de la prison Gorée n’avaient le droit de sortir de leur cellule qu’une demi-heure le matin et une demi-heure l’après-midi. Il arrivait ainsi régulièrement que captifs et gardes pénitentiaires aient des altercations au moment du retour en cellule. L’un de ces incidents a certainement mené à la mort de Blondin Diop. Une semaine avant l’annonce officielle de son décès, il perdit connaissance. L’infirmier résident de l’île, appelé par le gardien chef, tenta, en vain, de réanimer le corps inerte et ordonna l’évacuation immédiate du détenu au pavillon spécial de l’hôpital Le Dantec. Le gardien chef refusa, tant « tout Gorée allait savoir qu’il s’est passé quelque chose ce jour-là à la prison ». Après avoir relevé ces irrégularités dans la main courante de la prison, et à la suite du rapport de contre-expertise mené par le père du défunt attestant de coups reçus au niveau de la nuque, rapportés en outre par son frère Mohamed, témoin auriculaire depuis la cellule voisine, le doyen des juges d’instruction Moustapha Touré inculpa, à l’encontre des ordres officiels, deux des gardes pénitentiaires. Mais avant qu’il n’eût le temps de procéder à l’arrestation des derniers suspects, les autorités le remplacèrent par un autre juge qui mit fin aux poursuites judiciaires par « ordonnance d’incompétence ».
À l’annonce de la mort d’Omar Blondin Diop, le 11 mai 1973, des centaines de jeunes prirent d’assaut les rues de Dakar et inscrivirent sur les murs de la capitale : « Senghor, assassin ; Blondin vivra ; Collin assassin de Blondin ». Ancien de l’administration coloniale devenu ministre de l’Intérieur, Jean Collin avait alors la haute main sur les prisons du pays et est soupçonné d’être impliqué dans la mort de Blondin Diop. Roland Colin, ancien directeur de cabinet du Président du conseil sénégalais Mamadou Dia, assure : « Oumar Blondin Diop, emprisonné à la prison de Gorée, reçut la visite de Jean Collin avec lequel il eut une altercation. Le ministre de l’Intérieur, a-t-on su en fin de compte, aurait donné l’ordre au gardien de le châtier. Le lendemain, il fut retrouvé pendu dans sa cellule ». L’indignation dépassa largement les frontières du Sénégal : dès la semaine suivante, un texte collectif, signé par des personnalités intellectuelles françaises dont Gilles Deleuze, Félix Guattari et Jean-Luc Godard, dénonça « la responsabilité du gouvernement sénégalais » alors que plusieurs centaines d’étudiants et professeurs des Écoles normales supérieures françaises adressèrent un télégramme au Président Senghor condamnant « la mort suspecte en prison après une longue détention d’Oumar Diop Blondin ».
Jusque dans les années 1990, à la date du 11 mai, les forces armées sénégalaises étaient appelées à encercler la tombe de Blondin Diop afin d’empêcher tout rassemblement à sa mémoire. C’est en 2013, quarante ans après sa mort, que se tint la première commémoration publique ; après un forum de témoignages à l’Université de Dakar, ses proches installèrent un portrait de lui dans son ancienne cellule de la prison de Gorée, devenue depuis une salle d’exposition d’un des principaux musées historiques du pays. A cette occasion, Alioune Sall rappela le riche parcours, coupé en plein élan, de son ami Omar, pour qui « le refus de la mort, le désir de vivre devaient transformer les mondes ». Une vie marquée par la prégnance de l’art ; puissance transformatrice, miroir de la Révolution.
Pour en apprendre plus sur les conditions de sa mort, nous vous convions à la projection du film « Omar Blondin Diop, un révolté » de Djeydi Djigo ce jeudi 11 mai à 16h au Complexe cinématographique Ousmane Sembène. Le second volet de cette série (à lire ici) aborde la sensibilité artistique d’Omar Blondin Diop.
Florian Bobin est étudiant-chercheur en histoire à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, auteur d’une biographie d’Omar Blondin Diop et éditeur d’une sélection des écrits du philosophe (tous deux à paraître).
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