Ce soulèvement populaire qu’on est en train de vivre dépasse largement ce qu’on appelle l’affaire Sonko. Il dépasse PASTEF et l’opposition. Des centaines de milliers de personnes sont descendus dans les rues de la capitale et dans les régions. D’ailleurs, aucune formation politique au Sénégal n’a autant de militant. C’est l’aboutissement d’une détresse sociale cumulée à beaucoup de frustrations émanant d’une demande sociale accrue non satisfaite.
Le régime en place est dans l’obligation de décrypter tous ces signaux rouges et d’apporter les solutions idoines. Je vois une jeunesse désemparée mais déterminée et qui refuse les injustices sociales qu’elle est en train de vivre. Sociologiquement la fracture sociale est à son paroxysme. Nos autorités sont interpellées de réagir au plus urgent. Dans un pays normal, on devrait s’atteler à analyser en profondeur les raisons de se soulèvement.
L’usage de la force ne réglera pas ces frustrations profondes au contrario cela ne va que radicaliser ces jeunes. Des jeunes sans formation, qui ont envahi les mers pour rejoindre un eldorado rêvé. Des jeunes qui subissent un chômage endémique et qui ne voient aucune perspective à l’horizon. Malheureusement, le communiqué du gouvernement hier, regrettant de simples « actes de vandalisme », ne va pas dans le bon sens.
Si le régime de Macky Sall dans un élan de folie s’entête, il pousse le pays vers le précipice. Il est vrai que le pouvoir enivre, rend fou mais la jeunesse aussi est une fraction de folie disent les arabes.
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