L’Etat du désordre organisé

L’ absurdité de la situation qui prévaut sous nos cieux est inénarrable. Il y a toujours, dans la vie des régimes, un moment tragi-comique où ils dénoncent comme une trahison toute tentative de les sauver. Leurs manières d’agir et toutes leurs décisions constituent une négation de notre humanité et de notre bon sens.

Par l’étendue de la soumission qu’elle impose aux élites politiques et aux agents de l’État, il y a des doutes sérieux que les gens qui siègent au sein de ces dites institutions considèrent l’homo senegalensis comme un homo sapiens …

De cette gouvernance castratrice dont nous subissons les affres, ne peut survenir que le sursaut révolutionnaire d’un peuple victime d’une véritable mise au pilori d’un système administratif trop éloigné des attentes des citoyens, qui souhaitaient que la justice et l’administration incarnent la proximité au peuple.

À la méfiance des quelques insoumis contre l’institution judiciaire s’est substituée une adaptation des agents de l’État aux réalités sociales bâties sur la force rétributive ou coercitive.  Ne disposant pas d’un pouvoir d’interprétation, l’administration soustrait tout de même l’abstraction des textes pour les rapprocher du réel concret, adaptant les textes aux circonstances, alors soumises à son exécution. Elle interprète désormais les textes selon les contingences actuelles, ne se bornant plus à les appliquer.

Rappelons toutefois que quelles que soient les circonstances, le fonctionnaire sait que, s’il applique le règlement, il est irréprochable.

Qu’il impose des délais mortifères, qu’il interdise le recours à des solutions de secours, qu’il transforme les contrôles en procédures paralysantes, peu importe. Dès lors qu’il peut se réfugier derrière le règlement, il n’aura à répondre de rien. Si, au contraire, il s’aventure hors des routes tracées pour improviser une solution ad hoc, il perd la protection statutaire et ne pourra se justifier par les résultats obtenus car sa responsabilité n’est pas de résultat mais de moyen.

Leurs louvoiements et autres sabotages organisés vont les rattraper, indubitablement. Qui vivra, verra!

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Khady Gadiaga est une communicante de profession. Elle a capitalisé 25 ans d'expérience professionnelle dans différentes entreprises où elle a respectivement occupé les postes de Product Manager, Directrice Commerciale et Marketing, notamment dans les secteurs de l'industrie médicale et textile en Europe et en Afrique. Ancienne directrice du marketing du Festival Mondial des Arts Nègres (FESMAN) de 2005 à 2010, elle a coordonné et orchestré le volet communication et marketing de ce grand rendez-vous culturel. Khady est passionnée de culture, des grandes idées et des mots, elle met sa plume au service des causes justes, parmi lesquelles, la paix et la concorde et la liberté. À ce titre, elle a été directrice de la rédaction, à Debbo Sénégal. Cette ancienne étudiante en Langues étrangères Appliquées à l'économie et au droit à University of Nice Sophia Antipolis, est aujourd'hui Directrice générale à Osmose (Agence de communication Globale) et depuis 2011, met en pratique sa riche expérience en qualité de Consultant expert Sénior en accompagnant les organisations du secteur privé, public et institutionnel en terme de conseils, de coaching et de suivi-évaluation de projets et programmes. Les chroniques de cette dame de aux centres d'intérêts éclectiques, sont désormais sur Kirinapost.

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