Le reggae est devenu patrimoine culturel immatériel de l’Humanité. Cette décision a été prise jeudi par un comité spécialisé de l’UNESCO.
L’UNESCO réunie à Port-Louis, capitale de l’Ile Maurice, reconnaît la contribution du reggae à la prise de conscience internationale sur les questions d’injustice, de résistance, d’amour et d’humanité, et sa dimension à la fois cérébrale, socio-politique, sensuelle et spirituelle. Suffisant pour que la célèbre musique rejoigne ainsi une liste de quelque 400 traditions culturelles (chants, danses, spécialités gastronomiques ou célébrations). Dans cette liste on peut retrouver la musique et danse des communautés gouro de Côte d’Ivoire ou encore la pizza napolitaine au zaouli. Le comité de l’organisation onusienne, qui se réunit jusqu’à samedi, pourra examiner 40 demandes d’inscription. Mercredi, il avait intégré les savoir-faire liés au parfum de Grasse en France.
Musique « exclusivement » jamaïcaine, comme l’a fait remarqué Olivia Grange, Ministre de la Culture de la Jamaïque, le reggae a conquis le monde grâce à des artistes comme Bob Marley, Burning Spear, Peter Tosh, U Roy ect. Elle est reconnue comme étant la musique des opprimés, des sans-voix, et des laissés pour compte. Ses textes évoquent toujours des questions sociales, politiques, géopolitiques ou amoureuses. Indissociable du rastafarisme, mouvement spirituel qui sacralise l’empereur éthiopien Haïlé Sélassié, le reggae a des racines très fortes en Afrique.
Pour information, à la différence de celle du patrimoine mondial, la liste du patrimoine culturel immatériel de l’Humanité n’est pas établie selon des critères « d’excellence ou d’exclusivité », selon l’UNESCO. Elle ne cherche pas à réunir le patrimoine mais à représenter la diversité du patrimoine culturel immatériel, à mettre en lumière des savoir-faire portés par des communautés.
Credit-photo: icouldcrybutidonthavetime
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