Le Président burundais, Evariste Ndayishimiye, a ordonné l’utilisation exclusive du kirundi, langue locale, dans toutes les réunions officielles de l’exécutif informe le journal aa.com.tr. C’est une excellente nouvelle dans le combat visant à accorder aux langues nationales une place centrale.
« En vue de promouvoir l’utilisation de la langue nationale, désormais toutes les réunions et conférences publiques seront animées en kirundi », a annoncé dimanche soir le chef de l’Etat burundais. « Les comptes rendus des réunions » seront aussi rédigés en kirundi, a ajouté le chef de l’Etat.
Les langues nationales prennent de plus en plus de place dans les pays africains. L’administration, la presse, la politique, la science; l’économie sont autant de domaines qui s’ouvrent désormais aux langues nationales. Il faut dire que la littérature aussi à jouer un rôle important dans ce processus.
Le président burundais a fait ces déclarations dimanche soir en marge d’une réunion de son parti politique, le Conseil National de la Défense de la Démocratie-Forces de Défense de la Démocratie, (CNDD-FDD). Le Kirundi est l’unique langue parlée et comprise par chaque Burundais sur toute l’étendue du pays.
Jusqu’à aujourd’hui, le français, langue de l’élite et héritage de la tutelle belge, est la seule langue officielle utilisée dans l’administration, l’enseignement et la législation. Depuis l’adhésion du Burundi à la Communauté des Etats d’Afrique de l’Est, EAC, l’anglais et le kiswahili, deux principales langues utilisées dans la région, sont obligatoirement enseignées depuis la première année de l’école primaire.
Il sied de signaler qu’au Burundi, le swahili, langue bantoue très courante en Afrique de l’est (Tanzanie, Kenya, Ouganda et la RDC), est avant tout parlé par les commerçants et reste circonscrit essentiellement aux zones urbaines.
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