Adama Diouf • 48 heures après son lancement officialisé par 12 clubs européens, la Super League a déjà connu de nombreux désistements ce mardi avec le retrait de la majorité des clubs de ce projet. De Marcelo Bielsa à Jürgen Klopp, en passant par Pep Guardiola, la caste des entraîneurs n’a pas fait mystère de sa défiance face à la Super League. Une affaire pilotée ou influencée par la finance. Le capitalisme américain est-il derrière la Super League ? 5 choses qui nous font croire en ça..
– 1) L’implication de la banque américaine JP Morgan dans le projet. JP Morgan est le géant de Wall Street. Elle est la plus grosse banque cotée au monde. Mercredi 14 avril 2021, le groupe a annoncé, malgré la pandémie, avoir dégagé un bénéfice net de 14,3 milliards de dollars au premier trimestre de l’année, selon une dépêche de L’AFP.
Fort de cette manne financière, le groupe bancaire compte fournir, à la Super League, un financement de 6 milliards de dollars par an. Ce montant « devrait compenser le risque de perte de revenu » des clubs engagés dans la compétition, selon L’AP. Donc pour JP Morgan, il s’agit du « foot business ».
2 ) Le patron américain de Liverpool, John Henry
Le propriétaire de Liverpool, John Henry, est le patron de l’équipe du baseball des Red Sox de Boston (Usa). Il est aussi le patron du quotidien américain « The Boston Globe ».
En octobre 2020, le Wall Street Journal révélait que le propriétaire des Red Sox de Boston et du Liverpool FC, préparait une introduction en bourse pour ces deux prestigieux clubs. Une entrée en bourse établirait la valeur des deux clubs à 8 milliards de dollars, selon une source du Wall Street Journal repris par Radio-Canada.
3 ) La famille américaine Glazer de Manchester United
Le club anglais appartenant à la famille américaine Glazer est coté à la Bourse de New York. Le cours des actions du club a augmenté de plus de 10% ce lundi après l’annonce de la création d’une Super League. Les Glazer sont aussi les propriétaires des Buccaneers de Tampa Bay, un club du football américain.
4 ) Stan Kroenke, l’ Américain d’Arsenal
Stan Kroenke, le patron du club, est, en même temps aux États-Unis, le propriétaire des Rams de Los Angeles, équipe du football américain.
Selon l’AP, c’est le modèle (financier) fermé des sports américains qui a motivé les propriétaires américains à s’engager dans ce projet de Super League. Ce modèle est « plus attrayant » et « offre une garantie financière ».
5) un projet européen qui intéresse la presse américaine
Les grands médias américains tels que le New York Times, Washington Post, AP et des médias populaires de gauche comme Jacobin (ce média a porté un regard très critique sur ce projet) ont commenté largement cette affaire.
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