Dans la tradition africaine, de l’Égypte Antique à la période glorieuse du Mandé, la femme a toujours été sacralisée. Donner à la femme sa place, c’est l’aider à être autonome. Les valeurs culturelles nous l’enseignent.
Nous avons connu une liste exhaustive de reines et de grandes figures féminines qui jouèrent un grand rôle dans la vie des nations africaines. Les femmes sont le socle de la famille. Dans la charte du Mandé qui date du Moyen Âge, il a été dit :
– Article 14 : Ne jamais offenser les femmes, nos mères.
Article 16 : Les femmes, en dehors de leurs occupations quotidiennes, doivent être associées à toutes nos gestions.
Le musicien Alune Wade, nous le montre bien dans son album #Sultan. L’histoire de l’Afrique commence bien avant le 16ème siècle en prenant exemple sur la reine de Saba. Plus tard verront le jour des Anne Zingha d’Angola, les amazones du Dahomey, Aline Sitoé Diatta ou encore Funmilayo Ransome _Kuti…
Aujourd’hui, l’africain a tellement perdu de ses valeurs, son identité. Il copie d’autres cultures, ce qui fait qu’il perd son essence, son originalité. Si l’Afrique, ne s’était pas dépouillée de son essence, »emancipation de la femme » n’aurait pas prise.
La femme a toujours été considérée comme une reine dans le passé. En Afrique, un roi, un président de la République et même un guide religieux est distingué de par sa mère. Damel Ngoné Latyr, Abdou Coumba Deme, Malick Fawade, Serigne Cheikh Mbacké gaïndé Fatma….
Au lieu de se lancer dans des slogans creux, il est plus judicieux d’autonomiser la femme. Partout où elle est en situation d’autonomie, son leadership s’impose à tous et la cellule familiale y trouve son compte.
La Banque Mondiale a encore indiqué, il n’y a pas longtemps, que les femmes en zone rurales qui contractent un prêt remboursent toutes à date échue. Ce qui est loin d’être le cas des hommes.
Accorder la préséance à l’homme, ne veut pas dire être dépourvue de leadership. Il est urgent de revenir aux fondamentaux et arrêter de dépendre d’un agenda culturel venu d’ailleurs.
Un agenda culturel, qui impose une vision rigide des choses et qui pourrait dire à terme aux femmes musulmanes de devenir des imams par exemple. On leur repondra que la sainte Mame Diarra Bousso (que Dieu soit satisfait d’elle) n’a pas eu besoin d’être imam pour être la marainne d’un des plus grands événements du Sénégal.
La culture serait donc, dans son sens le plus large, l’ensemble des traits distinctifs, spirituels et matériels, intellectuels et affectifs, qui caractérisent une société ou un groupe social. Traduisez la diva Kiné Lam: » Sëy xaralé la, sa yo ci juré dom jam nanu lë » à un occidental et il jugera votre culture ringarde. Alors que pour l’africain, ces paroles sont consolidentes.
Mon combat est une meilleure reconnaissance de la culture au Sénégal qui place ainsi la femme au centre. Et ça passera aussi d’abord par la musique qui est une véritable vitrine de notre culture et retrace à merveille l’histoire glorieuse de ce pays, patrie des Reines et des « lingeer ».
Le véritable facteur du développement socio-économique d’un pays, n’est rien d’autre que sa culture. Je rêve de dirigeants qui en seraient conscients. Femmes, Mères, Sœurs, le combat est d’abord culturel !
Un article très instructif merci de penser à la femme africaine de par ces bels mots. Bonne continuation 🙏🏽