Alors que les Collectifs des Sans-Papiers souhaitaient s’inviter au Sommet France-Afrique pendant la grande parade de Macron à l’Arena, ils sont arrêtés à leur arrivée à Montpellier. Samedi 9, une manifestation est partie à 15h30 de Plan Cabannes pour remettre à l’heure les pendules du sommet Afrique-France, toujours bloquées au temps des colonies. Source: Le Poing.
« Il n’y a personne en France qui a plus de papiers que les sans papiers, à qui il faut une valise de papiers pour finir par avoir, dans le meilleur des cas , un papier qui pèse quelques grammes. A la naissance on a, le plus souvent, le papier fondamental, un acte de naissance, celui d’une vie. Pour le reste tout est affaire d’avoir les bons papiers quand on a quitté son pays d’origine ». Ce sont les mots d’un militant du Collectif des Sans-Papiers qui résonnent jeudi 7 octobre lors de la conférence de presse dénonçant la détention de deux de leurs camarades et les arrestations de la veille.
Dans le cadre du Contre Sommet Afrique-France organisé par plus de 60 associations du 6 au 10 octobre, la journée du vendredi 8 octobre, celle là même du sommet officiel à l’Arena avec Emmanuel Macron, était destinée à donner plus de visibilité à la question des sans-papiers en France, véritable situation de non-droit pour des milliers de personnes sur le territoire.
L’organisation de cette journée avait été confiée à La Marche des solidarités et aux nombreuses associations travaillant à la régularisation de tou-te-s. Le programme a été sacrément secoué pour nous rappeler à quel point : liberté d’installation et de circulation, droit d’accueil digne, droit d’accès au travail et aux études, libertés démocratiques (dont le droit de vote) n’existent pas dans notre beau pays aux valeurs aussi clinquantes que fallacieuses.
En effet, c’est la police aux frontières, sur ordre du préfet Moutouh donc de l’état qui a accueilli, menottes dégainées, à la gare Sud de France, la délégation venue de Paris. Comme nous le relations, huit personnes seront arrêtées, six ressortent quelques heures plus tard mais cinq avec une obligation de quitter le territoire (encore des papiers). Deux sont envoyées dans les Centres de Rétentions Administratives de Nîmes et Marseille, en attente donc de leurs renvois forcés (pour en savoir plus sur l’enfer des CRA lire cet article du Poing malheureusement toujours d’actualité)…La Suite Ici: lepoing.net
Laisser un commentaire