La récente déclaration du ministre français des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné, sur le franc CFA souligne une tentative de distanciation de la France vis-à-vis des débats sur l’avenir de cette monnaie en Afrique. Toutefois, cette position soulève des questions quant à la sincérité et l’efficacité de ce retrait annoncé.
Le Franc CFA : Un Héritage Colonial Contesté ! Ancré dans une histoire de contrôle et de dépendance économique envers la France, le FCFA reste un sujet brûlant. La déclaration du ministre, intervenant dans un contexte de mécontentement croissant envers la politique française en Afrique, apparaît comme une tentative de pacification, mais est-ce suffisant ?
La Position de la France : Un Pas en Arrière, Mais Jusqu’où ?
La France se dit prête à « accompagner » les changements concernant le franc CFA, soulignant un retrait de sa gouvernance. Pourtant, l’influence française reste tangible, notamment à travers le contrôle des réserves de change et l’impression des billets. Cette ambivalence met en lumière les limites de l’engagement français à lâcher prise réellement.
L’Impopularité du Franc CFA et le Souffle des Changements
La montée de l’antagonisme à l’égard de la France et la critique constante de la parité du franc CFA avec l’euro posent la question de l’adaptabilité de cette monnaie aux réalités économiques africaines. La volonté de souveraineté exprimée par des pays comme le Sénégal, sous la nouvelle présidence de Bassirou Diomaye Faye, illustre le désir d’émancipation monétaire.
La Réalité des « Partenariats Équilibrés »
Si la France prône désormais des relations basées sur des partenariats équilibrés, la réalité historique et les critiques actuelles mettent en doute la possibilité d’une équité réelle. Le maintien de liens privilégiés avec des alliés comme la Côte d’Ivoire, tout en prétendant se distancer des affaires monétaires, révèle les complexités et les contradictions de la politique française en Afrique.
La déclaration de Stéphane Séjourné peut être perçue comme une tentative de redéfinir l’implication française en Afrique, notamment concernant le franc CFA. Toutefois, sans un engagement concret vers une réelle autonomie monétaire africaine, ces paroles risquent de rester dans l’ombre des politiques et pratiques passées. La route vers une véritable indépendance économique pour les pays de la zone franc reste semée d’embûches, où la France doit clarifier son rôle et sa position, au-delà des discours.
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