La croissance africaine fait de la résistance (BAD)

L’Afrique a enregistré un taux de croissance de 3,4% au cours de l’année 2019 et pourrait atteindre 3,9% cette année. Pour la première fois aussi, en une décennie, l’investissement a contribué pour plus de la moitié à la croissance du continent, contre moins d’un tiers pour la consommation privée. C’est un rapport de la Banque Africaine de développement (BAD) sur les perspectives économiques en Afrique (PEA) 2020 qui donne l’information.

La BAD a revu à la baisse le taux de croissance pour le continent qu’il avait tablé autour de 4 % en 2019. Elle sera de 3,4%. Le ralentissement des « cinq grands » (Algérie, Egypte, Maroc, Nigeria et Afrique du Sud) l’ont fait stagner à 3,4 % (+3 5 % en 2018). La banque espère un sursaut, soit +3,9 % en 2020 et +4,1 % en 2021. D’après le rapport, la croissance de l’Afrique de l’Ouest a atteint 3,7 % en 2019, contre 3,4 % l’année précédente.

Selon toujours le rapport, les pays africains devraient davantage investir dans l’éducation des populations. Il s’agit d’améliorer à la fois la quantité et la qualité de l’éducation. Pour la BAD, les pays du continent doivent mettre les politiques éducatives en cohérence avec les besoins du marché du travail. C’est pourquoi, le thème retenu pour l’année 2020 est « l’éducation et le développement des compétences de la main-d’œuvre africaine de demain »  rappelle Akinwumi Adesina, président de la BAD

« 12 millions de diplômés entrent sur le marché du travail chaque année mais seulement trois millions d’entre eux trouvent du travail et le chômage des jeunes ne cesse de croître » a soutenu Adesina.

Hanan Morsy Directrice du Département des Politiques Macroéconomiques, des Prévisions et de la Recherche de la BAD a invité de son coté les Etats africains à développer leur secteur éducatif seul moyen de réduire les inégalités.

« L’éducation est le principal facteur d’égalité. Ce n’est qu’en développant notre main-d’œuvre que nous pourrons commencer à réduire la pauvreté, à combler les disparités salariales et à adopter de nouvelles technologies pour créer des emplois dans les secteurs de la connaissance » a dit l’économiste d’origine égyptienne.

 

©afdb.org

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