La 52ème session de la Conférence des ministres africains des Finances, de la Planification et du Développement Économique (COM2019) de la Commission Économique pour l’Afrique (CEA) s’est ouverte, mercredi à Marrakech. L’occasion pour le Maroc d’inviter le continent à investir, entre autre, dans l’infrastructure et la logistique pour favoriser le développement.
L’avenir de l’Afrique repose sur la capacité de forger de nouvelles formes de réponses solidaires. Il s’agit de favoriser un engagement concret de tous les partenaires et des actions novatrices en faveur du continent, notamment à travers l’échange des expériences respectives.
Pour les dirigeants réunis à Marrakech, il est absolument important de mettre en place des politiques globales et cohérentes sectorielles, d’aller vers la disponibilité d’un secteur financier solide, d’encourager la bonne gouvernance publique et la formation des ressources humaines qualifiées.
C’est le sens de l’intervention de Zouhair Chorfi, Secrétaire Général du Ministère des Finances du Maroc, qui a insisté sur la nécessité de disposer de fondamentaux solides.
« Les décideurs africains sont davantage appelés à disposer de fondamentaux solides, aussi bien en matière d’infrastructures, d’arsenal juridique et réglementaire, de capacités techniques et humaines que de moyens financiers pour réaliser les investissements nécessaires à l’optimisation de l’utilisation des outils numériques afin d’en faire un vrai catalyseur de la transformation du continent africain » a t-il soutenu.
De son coté,Vera Songwe Secrétaire Exécutive de la CEA, a rappelé que l’augmentation des investissements dans ces domaines étaient impératifs dans l’atteinte des Objectifs du Développement durable (ODD)
“L’Afrique doit tripler son taux de croissance (3,2% en 2018), pour atteindre les ODD, ce qui nécessite l’augmentation des investissements de 5 à 10% du PIB” a expliqué l’économiste camerounaise.
Par ailleurs, elle a mis l’accent sur l’importance du commerce électronique (e-commerce) en Afrique qui croît rapidement à un taux annuel estimé à 40% et devrait constituer une part croissante du commerce, en particulier pour le commerce intra-africain.
Madame Songwe souligne que la valeur de l’économie numérique mondiale est estimée à plus de 11,5 trillions de dollars et devrait atteindre 23 trillions de dollars en 2025, faisant savoir qu’elle représente actuellement 15,5% du PIB mondial et devrait atteindre 25% dans moins de 10 ans.
Même son de cloche pour le directeur de la Division de la Politique Macroéconomique à la CEA, Adam Elhiraika. Selon lui la croissance africaine doit tripler pour permettre de réaliser les objectifs socio-économiques, ajoutant que les conditions macro-économiques de l’Afrique s’améliorent mais à un rythme lent. Cependant, il a attiré l’attention sur la dette qui reste une vraie menace et qui constitue un problème structurel dans de nombreux pays africains.
Crédits: FAAPA
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