La CEDEAO n’accepte pas le retrait des pays de l’AES et propose « une solution négociée »

Le Mali, Niger et le Burkina Faso ont annoncé simultanément dimanche leur retrait de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

En quarante-neuf années d’existence, jamais l’organisation sousrégionale, n’avait connu pareil divorce. Le Mali, le Burkina Faso et le Niger qui avait signé le 16 septembre dernier, la Charte du Liptako-Gourma, jetant ainsi les bases de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) ont annoncé leur « retrait sans délai » de la CEDEAO, dans un communiqué conjoint.

Ces trois pays, suspendus de la CEDEAO après les coups d’Etat- en 2020 à Bamako, en 2022 à Ouagadougou et en 2023 à Niamey- et subissant de lourdes sanctions économiques, ont tenté avec un certain succès de faire face aux multiples défis notamment sécuritaire qui se présentaient à eux. C’est dans cette perspective que l’AES a été créée en septembre dernier.

Aujourd’hui, avec des partenaires comme la Russie et la Chine, les pays de l’AES renforcent leurs armées et vont chercher les bastions jihadistes avec des résultats probants. Pour le volet économique, des partenaires comme le Maroc ouvre à ces trois pays si enclavés, le port de Dakhla, ce qui va faciliter leur échange et leur commerce avec le monde.

Depuis sa création en 1975, seule la Mauritanie s’ est retirée de la CEDEAO en 2000. Après l’annonce de retrait, des pays de l’AES, la CEDEAO s’est déclarée prête dimanche dans un communiqué à trouver « une solution négociée ».

« Le Burkina Faso, le Mali et le Niger restent des membres importants de la CEDEAO. La Commission de la CEDEAO n’a pas encore reçu de notification formelle directe des trois États membres concernant leur intention de se retirer de la Communauté » réagi la CEDEAO dans un communiqué

En attendant, les dirigeants respectifs des trois États sahéliens, « prenant toutes leurs responsabilités devant l’histoire et répondant aux attentes, préoccupations et aspirations de leurs populations, décident en toute souveraineté du retrait sans délai du Burkina Faso, du Mali et du Niger de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest ».

 

 

 

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