Les Chefs d’Etats ouest-africains ont levé dimanche à Accra les sanctions commerciales et financières qui affectaient le Mali depuis janvier. Les leaders de la CEDEAO ont validé le nouveau calendrier proposé par la l’exécutif malien d’une période de transition allant jusqu’à mars 2024.
« C’est acté ! Nous avons décidé de lever les sanctions économiques et financières contre le Mali », a déclaré à l’AFP un participant au sommet de la Communauté Économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) sous couvert de l’anonymat. L’information a été confirmée à l’AFP par un responsable de la CEDEAO qui participait aussi au sommet. Il faut dire aussi que la tournure des événements en Ukraine et la volonté de l’OTAN d’entrer en guerre ne plaident pas une multiplication des fronts et des terrains de tensions.
Depuis le 9 janvier dernier, le Mali subissait le gel de ses avoirs dans les banques centrales et commerciales de la CEDEAO dont la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (BCEAO). Il était question aussi de la fermeture des frontières terrestres et aériennes entre le pays et les autres États membres de la CEDEAO. De plus, il y avait la suspension des transactions commerciales avec Bamako à l’exception des produits médicaux et de première nécessité et du retrait des ambassadeurs de tous les pays membres au Mali. Par ailleurs, le Mali avait été suspendu de toute aide financière des institutions financières de la CEDEAO, notamment auprès de la Banque d’investissement et de Développement de la CEDEAO (BIDC) et de la Banque o-Ouest Africaine de Développement (BOAD).
La levée des sanctions est une bonne nouvelle pour Bamako mais aussi pour des pays frontaliers comme le Sénégal dont les activités portuaires ( port de Dakar) avaient beaucoup souffert de la fermeture et des restrictions.
Par ailleurs, la CEDEAO s’oppose à toute candidature des membres de la transition – Président du CNT et Premier Ministre – lors des prochaines élections présidentielles. Drôle d’opposition. Comment la CEDEAO peut choisir les candidats à l’élection présidentielle d’un pays souverain ?
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