Journée mondiale de l’alimentation 2022: »Ne laisser personne de côté »

Chaque 16 octobre, l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture célèbre la Journée mondiale de l’alimentation, qui commémore la date de sa propre création en 1945 (FAO en anglais, Food and Agriculture Organisation).  Cette année, le message de l’instance onusienne est simple: » Ne laisser personne de côté » . Malgré les progrès accomplis pour construire un monde meilleur, trop de personnes ont été laissées de côté. Ces personnes n’ont pas accès au développement humain, l’innovation ou la croissance économique. L’Afrique de son coté, qui pourrait nourrir le monde, avec ses terres et son eau en abondance a elle même besoin d’aide pour se nourrir ! Incompréhensible !

« L’Afrique ne devrait pas importer de denrées alimentaires. L’Afrique devrait devenir une grande région productrice de denrées alimentaires et fournir ses excédents au reste du monde. S’il y a une chose que l’Afrique peut faire pour le monde, c’est de l’aider à se nourrir », déclare  à Oslo, le président du Groupe de la Banque Africaine de Développement, Akinwumi Adesina, alors qu’il participait à l’événement d’échanges de connaissances de Yara International, entreprise chimique norvégienne. Elle produit, distribue et vend des engrais minéraux azotés et des produits industriels connexes.

Le continent africain dispose de 65 % des terres arables non cultivées encore disponibles pour nourrir la population mondiale ; ce qu’elle fera dans ce domaine déterminera donc l’avenir de l’alimentation dans le monde. Et la taille du marché de l’alimentation et de l’agriculture en Afrique atteindra 1000 milliards de dollars d’ici 2030. Pourquoi l’Afrique peine à se nourrir ? La réponse est simple: il y a les aléas climatiques, mais il y a aussi et surtout l’absence de volonté politique.

Pourtant nous produisons suffisamment de nourriture aujourd’hui pour nourrir tous les habitants de la planète

Ces dernières années, plusieurs grands facteurs sont intervenus qui font que le monde n’est plus en voie de mettre un terme à la faim et à la malnutrition sous toutes ses formes d’ici à 2030.

En effet, des milliers de personnes à travers le monde ne peuvent se permettre une alimentation saine, et cela les met dans une situation fortement à risque d’insécurité alimentaire et de malnutrition. Nous produisons suffisamment de nourriture aujourd’hui pour nourrir tous les habitants de la planète.

Tout le problème réside dans l’accès et la disponibilité d’aliments nutritifs, qui sont toujours plus bloqués par les nombreux défis tels que la pandémie de COVID-19, les conflits, les changements climatiques, les inégalités, l’augmentation des prix et les tensions internationales. Partout dans le monde, les gens subissent l’effet domino de ces problèmes qui ne connaissent aucune frontière.

Nous sommes tous fragiles

Dans notre monde globalisé rappelle la FAO, nos économies, nos cultures et nos populations sont de plus en plus interreliées. Certains d’entre nous sont plus vulnérables, à cause de leur état ou de leur lieu de vie, mais en réalité nous sommes tous fragiles. Lorsque l’un de nous est laissé de côté, la chaîne est brisée. Au- delà des effets sur cette personne, cela affecte notre vie à nous tous.

Face aux crises mondiales, il nous faut déployer plus que jamais des solutions mondiales. À travers l’amélioration de la production, de la nutrition, de l’environnement et des conditions de vie, nous pouvons transformer les systèmes agroalimentaires et construire un avenir meilleur en appliquant des solutions durables et holistiques qui visent un développement à long terme, une croissance économique inclusive et une plus grande résilience.

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