Le monde est de plus en plus dur, imprégné de compétition. En politique, en affaires, et même dans le monde artistique, il est des adversaires qui feraient n’importe quoi pour prendre l’avantage.
Toutefois, plus troublants et plus complexes sont les combats à mener contre ceux supposés être de notre côté. Ils jouent apparemment le jeu, font partie de l’équipe, se montrent solidaires et amicaux mais, en coulisses, sabotent tout et se servent de leur camp pour promouvoir leurs propres intérêts. Certains montrent un enthousiasme inhabituel, un nouveau désir de se confier, des flatteries excessives, la proposition d’une alliance qui, finalement, ne vous sert pas spécialement. Fiez-vous à votre instinct : si un comportement vous paraît suspect, c’est qu’il l’est.
D’autres, plus difficiles à saisir, jouent le jeu subtil de l’agression passive, proposant des services qui ne viennent jamais, utilisant la culpabilité comme arme secrète.
Derrière une façade paisible, cette dynamique du chacun pour soi gangrène la moindre communauté, la moindre relation sociale.
Notre culture peut bien refuser cette réalité, favorisant une représentation plus pacifique de la société, mais chacun d’entre nous porte et éprouve les cicatrices de ce combat quotidien.
Face à ces adversaires habiles qui font preuve de tant de stratégie, la pression est montée : pour garder l’avantage, un général doit être encore meilleur stratège, plus fin et plus intelligent que celui d’en face. Avec le temps, l’art du commandement s’est perfectionné à mesure que nombre de stratégies voyaient le jour.
La contre-attaque, le contournement par les flancs, l’encerclement et diverses autres manœuvres militaires ont été utilisés par les armées de Gengis Khan, de Napoléon et de Shaka Zulu. Ces principes et stratégies constituent un ensemble, une sorte de sagesse militaire universelle, un lot de schémas adaptables à différentes situations, augmentant considérablement les chances de neutraliser l’adversaire et de remporter la victoire.
Dans la société et dans le monde en général, les plus agressifs sont toujours ceux qui obtiennent ce qu’ils veulent, quoi qu’il arrive.
Il faut être vigilant et savoir se défendre contre de tels individus. Les civilités ne sont d’aucune utilité si nous devons courber l’échine devant les plus tortueux et les plus forts. Le pacifisme face aux requins : la voilà, l’éternelle tragédie.
Le Mahatma Gandhi, qui a fait de la non-violence l’arme suprême avait compris que, pour que la non-violence soit efficace, il fallait qu’elle soit extrêmement stratégique, requérant plus de réflexion et d’organisation.
Il est allé suffisamment loin pour que la non-violence devienne une nouvelle façon de faire la guerre. Quelle que soit la valeur que l’on prône, y compris la belligérance, la paix et le pacifisme, il faut vouloir se battre pour cela, viser le résultat, et non simplement cette bonne conscience réconfortante qu’apportent de tels idéaux.
Dès lors que vous voulez des résultats, vous êtes dans le domaine de la stratégie.
Guerre et stratégie ont une logique inexorable : quoi que vous désiriez, il faut vous battre pour l’obtenir et vous en donner les moyens.
Si la stratégie est l’art d’obtenir des résultats et de mettre en pratique des idées, alors elle devrait être étendue au plus grand nombre, surtout à ceux que l’on a traditionnellement maintenus à l’écart du pouvoir, et notamment les femmes. Dans la plupart des mythologies, les dieux de la guerre sont des femmes, comme l’Athéna de l’Antiquité grecque.
l’Afrique a aussi eu ses Amazones et ses vaillantes adeptes du refus. Une femme qui ne s’intéresse ni à la stratégie ni à la guerre est victime d’un conditionnement social, voire politique, et non d’un déterminisme biologique.
Plutôt que de résister à la nécessité stratégique et aux vertus de la guerre rationnelle, ou de penser que c’est indigne de vous, il vaut bien mieux s’y confronter. Cela facilite la vie sur le long terme, la rend plus paisible et productive : vous saurez jouer le jeu et gagner sans violence. L’ignorer ne conduit qu’à la confusion et à l’échec!
Pour bâtir la paix, force est de préparer la guerre. Revisitons ensemble tout au long de ces jours les idées fondamentales à mettre en œuvre au quotidien pour devenir un bon stratège.
Laisser un commentaire