Elie Charles Moreau • J’ai écouté et à plus de trois fois les propos de Monsieur Ousmane Sonko qui sont depuis quelques jours sujets et objets de polémiques et d’autant de vaines thèses et antithèses. Et alors, quoi en opiner ? Ceci, entre autres dires : ce sont, donc, de tels propos qui sont à l’origine de tout le tollé de depuis ce matin bourdonnant en mes oreilles ? Mais, où seraient le feu et l’ostracisme dont parlent certains, tandis que d’autres n’y voient que des appels à séparatisme sinon dessein de dresser les ethnies entre elles ?
Soyons sérieux ! Ne serait-ce qu’un temps et qui serait pour conforter la nature immuable du Sénégal, s’assurer que les Gouvernants comme les régimes et systèmes ne font que passer et se renouveler; continués par d’autres et qu’il n’y a, des lors, aucune raison qui puisse justifier la moindre folle passion ou pousser à loger quelqu ‘adversaire à mauvaise, voire morbide, enseigne : le Sénégal transcende nos états d’âme et d’esprit tout autant les ordres que l’on pourrait recevoir dans quelque secrétariat dit restreint de parti ou de coalition politique!
De la tenue et de la retenue : voilà la norme; qui plus est en ces moments troubles et troublés et plus que troublants que nous vivons bien malgré nous. Certainement. Nous avons, toutes et tous, de quelque bord qu’on soit ou serait, mission de garer la Nation sénégalaise de tout ce qui peut la désintégrer et, ainsi, dresser contre elle-même ! Ne donnons surtout pas « aux autres », aux hégémonies singulièrement, les occasions qu’ils attendent pour davantage compromettre les légitimes désirs de recouvrement (s) et de souveraineté (s) et de patrimoines – matériel et immatériel – que NOS peuples attendent depuis 500 ans et des poussières ! Monsieur Ousmane Sonko, en ce laps de temps de communication, n’a pas dit autre chose ! Et c’est tout à son honneur ! Et c’est le minimum que 17 millions de sénégalaises et sénégalais, au Sénégal et en les diasporas, attendent de lui et de ceux Icelles-là qui l’accompagnent. « il ne faut pas désespérer Billancourt », recommandait Jean Paul Sartre.
Aujourd’hui, et comme jamais, il s’agit, et en sur-priorité, de ne pas désespérer les espérances de millions et millions de jeunes qui n’aspirent qu’à être d’utilité – publique et privée – à eux-mêmes, à leurs pères et mères, à autrui, somme toute ! Car, ne l’oublions jamais : Avant que d’être de gauche ou de droite, du centre ou de quelque extrême; avant que d’être socialiste ou libéral, républicain ou de centre à trouver, NOUS sommes et avons la tacite et tenace obligation de demeurer UN PEUPLE DE COUSINS ET DE VOISINS ! Tel serait, pour sûr, le sermon et le serment de NOTRE si charismatique petit pays, le Sénégal, si pouvoir lui était donné de parole (s) … Ne ratons aucune opportunité pour réapprendre à nous aimer ! En NOS divergences et différences ! À cause d’elles, surtout ! Et grâce à elles, tout autant !
Elie Charles Moreau écrivain, éditeur est aussi l’Initiateur et Président du Mouvement » Alternative-Culture »
Laisser un commentaire